Le Centre ne peut plus se passer de Solange Garçon, son adjointe à la direction. Brillante, débrouillarde et capable de faire plusieurs tâches en même temps, elle est partout ! Solange répond aux nombreux besoins de l’équipe et veille à la bonne marche du Centre, comme un ange gardien. Quand Solange est là, tout marche comme par magie ! En dépit de sa réserve et de sa présence discrète, elle a une très grande influence sur les activités du Centre. Aujourd’hui, nous mettons les projecteurs sur notre radieuse et polyvalente Solange, même si elle préfèrerait rester dans l’ombre…
Question : Solange, parle-nous de ton parcours académique.
Ma formation universitaire [à la Sorbonne] visait un emploi dans l’expertise et la vente d’œuvres d’art. En parallèle, je faisais des petits travaux de traduction ainsi que du graphisme Web avec mes amis, étudiants en informatique. Lors de mes études supérieures, j’ai opté pour un programme d’échange international me permettant d’effectuer mon cursus à l’UQÀM en architecture moderne et patrimoine.
Tu n’avais pas envie de retourner chez toi, en France, après tes études au Québec ?
Lors de ma première année d’études supérieures, j’ai rencontré mon conjoint actuel et je ne suis jamais repartie. Cependant, pour rester au Québec après mes études, il me fallait trouver du travail. Or, dans mon domaine d’études, les emplois sont souvent subventionnés, donc plutôt réservés aux résidents permanents ou aux Canadiens. Je devais donc me réorienter. Une agence de placement m’a trouvé un poste chez Avenir d’enfants [AE].
Quel est le lien avec les activités du Centre ?
Pendant les six années passées chez AE, j’ai pu me familiariser avec des notions telles que l’analyse de plans d’action pour l’attribution de financement ou l’évaluation des retombées des projets financés, et acquérir des connaissances et des expériences riches, variées et précieuses pour le Centre. Lors de mon mandat d’adjointe à la direction générale, j’ai notamment eu l’occasion de gérer l’organisation des CA, de prérédiger des lettres d’octroi et de collaborer à l’organisation d’événements d’envergure. On peut dire que mon apprentissage à AE fut très pertinent pour mon travail actuel. J’ai compris là-bas que pour changer les choses, il fallait mobiliser les gens du secteur et encourager le transfert des connaissances.
Après les arts et les enfants, le domaine du logement communautaire semble un peu loin de tes champs d’intérêt…
Je suis moi-même propriétaire de logements et mon conjoint travaille dans le milieu de la construction. Au quotidien, nous avons à cœur de gérer nos biens de façon éthique, et nous sommes en mesure de faire des liens entre notre réalité et celles des groupes financés par le Centre. Comme nous sommes familiers avec l’envers du décor, il est parfois frustrant de constater tout ce qui pourrait ou devrait être fait pour améliorer la situation du logement communautaire… La tâche semble ubuesque.
N’as-tu pas hésité à faire partie d’un organisme à peine naissant ?
Arriver en début de vie d’un organisme et pouvoir travailler avec le directeur général à définir des bases solides pour le Centre me tentait beaucoup. D’emblée, la mission et le modèle de fonctionnement de l’organisation me parlaient, étant très similaires à ce que j’avais connu chez AE. Les valeurs du Centre viennent naturellement rejoindre les miennes ; c’est également ce qui rend si difficile la conciliation travail-famille : quand on prend conscience de l’incidence de notre travail, comment décrocher ?
Raconte-nous tes débuts du Centre.
Nous devions, en trois mois, rendre le Centre pleinement opérationnel tout en mettant sur pied notre plateforme de subventions pour le 13 décembre 2019, date officielle de lancement de nos différents fonds. Ceux-ci devaient en outre être distribués en totalité avant le 31 mars 2020 ! Le délai était très court et la mission titanesque — elle aurait été considérée comme impossible pour plusieurs. Pourtant, notre petite équipe a travaillé d’arrache-pied, et grâce à l’implication de tous, nous pouvons maintenant affirmer que la mission a été accomplie avec succès et dans les temps !
Trois mois après, la pandémie est arrivée. Comment le Centre a-t-il composé avec cette réalité ?
Dès les débuts du Centre, le directeur général tenait à ce que nous puissions à tout moment disposer de l’équipement nécessaire pour accomplir nos tâches à distance, quel que soit le contexte. Familière avec le télétravail dans mon précédent emploi, je me suis donc assurée que les employés soient équipés en conséquence. Heureusement, puisque le confinement était imposé six mois plus tard avec l’annonce de la pandémie. La capacité de production de l’équipe en a ainsi été peu affectée, et le Centre a pu mettre les bouchées doubles sur ses projets et partenariats.
Malgré la COVID, l’organisation a pu poursuivre son rôle de soutien dans le milieu de l’habitation communautaire, bien éprouvé par le contexte. Il faut toutefois avouer que, pour plusieurs, le télétravail combiné à une charge de travail considérable contribue à brouiller la frontière entre travail et vie privée. La situation actuelle nous prive également du contact social avec les collègues du bureau : une réunion en vidéoconférence ne remplacera jamais la dimension humaine du présentiel.
Actuellement, quelles sont tes tâches au Centre ?
Officiellement, je suis adjointe à la direction : je suis censée assurer le bon déroulement des opérations courantes en répondant aux besoins de l’équipe sur les plans matériel et technique. Je travaille en étroite collaboration avec la direction des opérations et la direction générale pour que les processus soient cohérents, efficaces et fonctionnels, tout en effectuant de nombreuses tâches liées aux ressources humaines. C’est également moi qui dois veiller à la bonne marche des conseils d’administration, à la négociation et au renouvellement des contrats avec les fournisseurs, ainsi qu’à la gestion de nos infrastructures infonuagiques de travail, etc.
Dans les faits, le Centre est en pleine croissance et en constante évolution. Je suis donc amenée à accomplir toutes sortes de tâches indispensables pour faire avancer les nombreux projets. Cela me force souvent à acquérir de nouvelles compétences et connaissances pour remplir mes mandats au mieux. C’est très diversifié et motivant, mais relativement prenant ! Heureusement, je peux, depuis peu, compter sur l’aide de Souad, notre nouvelle adjointe administrative.
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« Prenant », c’est le moins qu’on puisse dire ! En plus, Solange travaille à la maison (COVID oblige), entourée de ses 3, non, 4 enfants : Raphaël est né en janvier! (Et Solange, elle, est maintenant en congé de maternité.) Mais comment réussit-elle à accomplir toutes ces tâches ? Seule une magicienne peut y arriver. Le Centre peut se vanter d’en compter une excellente dans ses rangs.