Des accompagnateurs pour aider les fournisseurs de logements à économiser de l’énergie et de l’argent – Community Housing Transformation Centre – Centre de transformation du logement communautaire
23 Mar, 2022

Des accompagnateurs pour aider les fournisseurs de logements à économiser de l’énergie et de l’argent

Par Centre

Alors que nous savons désormais que le logement joue un rôle important dans les émissions de carbone, de nombreux fournisseurs de logements communautaires ne savent pas quelles mesures prendre pour inverser la tendance. Préoccupés par la hausse des prix de l’énergie et des coûts de rénovation, les groupes se tournent vers les accompagnateurs régionaux en énergie du Centre pour obtenir une expertise précieuse et gratuite.

Par Jeanne Lemba

La hausse des températures, l’allongement des périodes de sécheresse et les tempêtes imprévisibles sont tous des signes d’un climat changeant. Les scientifiques du monde entier présentent de nombreuses options pour enrayer cette tendance et le consensus est clair : l’énergie nécessaire pour chauffer, refroidir et éclairer nos maisons est responsable de près de 40 % des émissions mondiales de carbone.

Alors que les experts suggèrent qu’il est plus écologique de rénover les logements existants plutôt que de les démolir et d’en construire de nouveaux, Hope Jamieson, chargée de programme et accompagnatrice régionale en énergie au Centre de transformation du logement communautaire, affirme que ce n’est pas toujours le souci de l’environnement qui incite les gens à rénover leur bâtiment.

« Lorsque je parle à des groupes pour la première fois, [ils ne disent pas] : “Nous voulons améliorer notre efficacité énergétique, ou nous voulons être plus respectueux de l’environnement”, [ils disent] : “Nos bâtiments tombent en ruine, ou nos locataires ont froid, ou nous dépensons mille dollars par mois en chauffage pour cette maison seulement”. »

S’attaquer aux signes d’un bâtiment mal isolé peut sembler décourageant, mais cela ne doit pas l’être. Selon Chris Rootsaert, autre chargé de programme et accompagnateur régional en énergie, de petites mises à jour de la structure d’une maison peuvent se traduire par des économies rapides en matière d’énergie utilisée et d’argent dépensé.

« Il y a des gains faciles que beaucoup de groupes peuvent obtenir dès le départ. [ [Comme] l’amélioration de l’étanchéité des portes et des fenêtres ou l’étude de l’impact des différents types d’ampoules sur l’efficacité énergétique. Vous commencerez à faire des économies très rapidement. »

En tant qu’accompagnateurs régionaux en énergie (ARE), Jamieson et Rootsaert s’efforcent d’aider les fournisseurs de logements communautaires, ou les particuliers, à trouver des réponses sur la modernisation de leur bâtiment, ou simplement à planifier l’avenir.

Et tout commence par une visite promenade.

Un pas à la fois

Les ARE fournissent gratuitement des évaluations énergétiques virtuelles aux fournisseurs de logements communautaires à travers le Canada. En visitant un bâtiment, Jamieson et Rootsaert compilent des informations sur les possibilités d’économie d’énergie.

« J’ai été approché par un groupe qui possédait un très vieux bâtiment qui présentait de nombreuses possibilités d’améliorations écoénergétiques », explique Rootsaert. « Nous avons fait une visite virtuelle, et dans ce cas, le bâtiment avait des fenêtres qui avaient plus de cent ans, et il avait donc besoin de nouvelles fenêtres, mais aussi, certaines pièces de plomberie devaient être remplacées [de même que] des robinets pour une utilisation plus efficace de l’eau dans leurs salles de bains. »

L’évaluation virtuelle a soulevé d’autres questions : comment sont les systèmes de construction dans le bas du bâtiment? Qu’en est-il du nombre de réservoirs d’eau? Comment est la situation du chauffage? Y a-t-il des courants d’air dans le bâtiment? Les portes sont-elles suffisamment étanches?

Mais l’accompagnement ne s’arrête pas à la découverte des éléments à réparer, les participants sont orientés vers des ressources et des suggestions d’étapes de suivi, comme des programmes incitatifs et de financement.

« [L’évaluation virtuelle] est le début de la conversation », ajoute Rootsaert. « Ce groupe [particulier] savait déjà qu’il avait un projet d’immobilisations plus important à réaliser et il prévoyait donc de s’adresser à la FCM [pour obtenir du financement], mais il ne savait pas trop comment s’y prendre. »

Cette évaluation est souvent utilisée comme première étape pour accéder au financement de l’offre de logement abordable durable de la Fédération canadienne des municipalités.

L’initiative relative au logement abordable durable (LAD) offre un soutien aux municipalités et aux autres fournisseurs de logements abordables — y compris les municipalités, les organismes sans but lucratif et les coopératives d’habitation — afin de rénover les logements abordables existants ou de construire de nouveaux bâtiments écoénergétiques qui émettent moins de gaz à effet de serre (GES). Le fonds de 300 millions de dollars a été créé pour compenser les coûts à toutes les étapes du projet, y compris la planification, l’étude, la mise en œuvre et l’évaluation. Des fonds sont également prévus pour des projets pilotes.

Dans le cadre du partenariat du Centre avec la Fédération canadienne des municipalités (FCM), les accompagnateurs régionaux en énergie recommandent d’aller de l’avant ou non avec une demande de financement et ils aident souvent les organismes à préparer une analyse de rentabilisation.

Accompagnement énergétique pour tous

Toutefois, Jamieson précise que tous les groupes participants ne prévoient pas d’investir dans la rénovation, certains n’ont même pas de bâtiment : les ARE sont là pour aider les organisations à n’importe quelle étape de leur parcours pour devenir un fournisseur de logements écoénergétiques et abordables.

« Le programme ARE est une relation à long terme. Nous travaillons avec des groupes depuis le stade de la petite idée jusqu’à la réalisation d’un projet d’investissement », souligne Jamieson.

« Ce que je veux que les gens sachent, c’est qu’ils n’ont pas besoin d’avoir une base de connaissance dans ce domaine pour établir un premier contact. Et ils n’ont même pas besoin d’avoir un bâtiment ou une organisation constituée en société. Il leur suffit d’avoir une idée. »

Alors que de nombreux fournisseurs de logements communautaires à court d’argent considéraient déjà la rénovation comme un objectif insaisissable, la flambée du coût de nombreux matériaux de construction courants, comme le bois, combinée à une frénésie de rénovation induite par la pandémie, a fait grimper les prix en flèche au cours de la dernière année.

Jamieson et Rootsaert comprennent leurs préoccupations.

« Dans de nombreux cas, nous pouvons trouver des améliorations peu ou pas du tout coûteuses », explique Jamieson. « Même si le groupe n’envisage pas un grand projet d’investissement, il peut être avantageux de [nous contacter] simplement pour avoir un point de référence par rapport à leur situation actuelle en termes d’état de leur actif, mais aussi pour savoir quel type d’actions simples ils peuvent prendre pour réduire leur empreinte énergétique et économiser de l’argent et améliorer le confort de leurs locataires. »

Selon Jamieson, ce sont les groupes qui, souvent, ne pensent pas pouvoir se permettre une rénovation, ou qui n’en ont pas encore besoin, qui trouvent une valeur inattendue dans le programme gratuit.

« Nous essayons vraiment de rencontrer les gens là où ils en sont sur le plan des connaissances, et nous avons développé une réelle compétence pour décrire ces choses dans un langage simple et pour travailler avec les groupes pour comprendre comment ces choses s’intègrent dans leurs plans. »

Pour en savoir plus sur le programme d’accompagnateurs régionaux en énergie ou pour discuter d’un projet potentiel, veuillez contacter Hope Jamieson au h.jamieson@centre.support ou Chris Rootsaert au c.rootsaert@centre.support.

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