Le lancement du projet Plancher, le 3 mai dernier, a donné lieu à plusieurs réflexions et a permis de cerner certaines préoccupations émanant des participant.e.s à l’événement. Le Centre a posé quelques questions et les réponses nous ont montré ce qui tenait à cœur aux participant.e.s. Voici, en résumé, ce qui est ressorti de ces échanges.
Le chez-soi, un lieu avant tout sécuritaire
C’est le mot « sécurité » qui est arrivé au sommet des concepts qui illustrent le mieux la notion de chez-soi ; tant la sécurité physique que psychologique et culturelle.
Certain.e.s ont aussi soulevé le fait qu’un chez-soi devrait être un droit pour tou.te.s, et qu’il s’agit d’un ancrage. Une participante a affirmé que « le logement est aussi un lieu qui est associé à notre identité. Un logement de qualité donne un sentiment de fierté. Un logement qui n’est pas adéquat donne un sentiment d’échec, sinon de honte. Donc, un chez-soi est aussi un lieu de qualité. »
« Bien-être », « confort », « abordable », « maison », « appartenance », « chaleur », « intimité » ont aussi été évoqués à plusieurs reprises.
Une vision inclusive
Plusieurs participant.e.s ont parlé de vivre-ensemble, d’inclusion, d’accessibilité universelle, de mixité sociale, de valeurs communes. La notion de « collectif » (actions collectives, projets collectifs, etc.) a souvent été mentionnée. Plusieurs ont affirmé qu’il faut plus de logements communautaires.
Tout en reconnaissant que les besoins des plus démuni.e.s doivent être priorisés, la nécessité d’élargir le modèle du logement communautaire à tout.e.s et d’en faire un véritable projet de société a souvent été évoquée dans les discussions. Certain.e.s ont parlé de tarification sociale et d’inclusion de personnes avec des revenus plus élevés pour faciliter la rentabilité des projets.
La question de la pérennisation des projets de logement communautaire a aussi été mentionnée. Comment accéder aux terrains et les sortir de la spéculation ? Et comment bâtir des communautés ?
Quelques enjeux et de l’espoir
Les questions du marché privé, du phénomène « pas dans ma cour », des problèmes liés à la réglementation et à la bureaucratie, de la discrimination, des règles qui déterminent présentement les critères d’abordabilité sont des enjeux à aborder pour faciliter l’expansion du logement communautaire.
La grande majorité des participant.e.s au lancement a manifesté de l’optimisme et a indiqué vouloir travailler en commun et souhaiter du changement. Pour poursuivre la discussion et passer à l’étape de brassage d’idées, participez à la séance d’idéation le 17 mai.