Pour mener la démarche Plancher, le Centre a choisi d’utiliser une approche reconnue pour susciter l’innovation sociale : la méthodologie de la pensée design.
On ne peut parler de transformation sans parler d’innovation.
Pour nous, au Centre de transformation du logement communautaire, il va de soi que les projets que nous souhaitons voir naître à travers la démarche Plancher (Planification communautaire d’habitation, expansion et résilience) et qui transformeront le secteur du logement au Québec doivent sortir des sentiers battus. Comment faire en sorte de stimuler cette innovation collective et s’assurer qu’elle porte fruit ?
« Si on n’arrive pas à répondre aux besoins, c’est qu’on reproduit souvent le même type de solutions. Il faut oser. Il faut essayer autre chose », explique Mylène Bérubé, conseillère stratégique chez Dynamo. « C’est difficile de sortir de la boite quand tu [tentes de générer des solutions différentes] tout seul de ton côté, ou avec un petit groupe de personnes qui est issu de la même organisation ou qui a toujours le même cadre de référence. »
Dynamo accompagne le Centre en structurant la démarche Plancher selon méthode de la pensée design. Ce n’est pas un hasard. Cette approche s’aligne directement avec notre mission et nos façons de faire : rassembler différents partenaires, être à l’écoute de leurs histoires et de leurs besoins, travailler ensemble pour initier des changements significatifs et durables.
C’est pourquoi tous les groupes qui travaillent en logement communautaire ou avec des populations qui ont des besoins en logement sont invités à participer à Plancher. Il n’y a pas de limite au nombre de participant.e.s. « Il pourrait y avoir des centaines de personnes et ça serait juste plus riche », soutient Mylène.
Un processus en cinq phases
Le processus de pensée design se déroule en cinq phases. Les étapes se réalisent en groupes de différentes tailles, alors que d’autres préparent le terrain pour les discussions et le travail d’équipe.
1) La phase d’empathie
Dans le cadre de la démarche Plancher, la phase d’empathie a pris la forme d’une série d’entrevues réalisées par Dynamo avec différents acteurs du secteur choisis pour constituer un panorama diversifié d’opinions et de réalités. Le but est de comprendre le vécu de ces organisations et des personnes qu’elles servent, et de connaître leurs besoins.
2) La définition
Ce qui a été discuté pendant les entrevues empathiques est analysé, en quelque sorte, de façon à ce que quelques grandes questions surgissent. Ce sont ces questions qui serviront d’amorce au brassage d’idées de la phase trois.
3) L’idéation
C’est là où le travail collectif commence. Le but de l’idéation est de faire surgir le plus d’idées possible, sans penser à leur qualité ou à leur faisabilité : on brainstorme en groupe. Le rythme est rapide, exprès pour éviter de trop réfléchir et de se poser trop de questions. On cherche à « construire sur les idées des autres, à ne pas s’autocensurer, à ne pas être dans le “oui mais”, mais plutôt être dans le “oui et” », précise Mylène.
4) Le prototypage
Les idées qui auront généré le plus d’enthousiasme au cours de la période d’idéation et qui sont ressorties du lot seront poussées plus loin. C’est une autre étape rassembleuse, qui cette fois amène les participant.e.s un peu plus dans le concret. Et même si on explore toujours des idées, il faut s’attendre à ce que le prototypage fasse appel à du matériel, pour bricoler, construire et matérialiser les concepts.
5) La phase de test
Le ou les projets qui auront été choisis commenceront à être mis en place. Toutefois, on se donne des façons de faire pour observer ce qui fonctionne et ce qui fonctionne moins bien en cours de route. On se laisse de la place pour des ajustements.
Lâcher prise
Le processus de cocréation mis en place par le Centre et Dynamo constitue une réelle occasion de réinventer les façons de faire. Aucune préparation — autre que s’assurer d’avoir l’esprit ouvert — n’est nécessaire pour participer.
La démarche peut toutefois sembler inusitée par moments, dit Mylène. « En même temps, la plupart des gens se prêtent au jeu », dit-elle. Le secret est d’avoir du plaisir et de voir le processus de façon ludique.
« C’est en mettant en commun différents horizons, différentes perspectives que le milieu du logement va pouvoir arriver à générer quelque chose de nouveau et de différent », rappelle la conseillère stratégique chez Dynamo. « On a besoin des idées de tout le monde. On les invite à un parcours un peu fou. Je les invite à lâcher prise là et à se laisser porter. »
Pour en apprendre davantage sur la démarche et pour vous inscrire cliquez ici
Crédit photo: Dynamo
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