Est-ce que vous entendez la rumeur qui devient de plus en plus forte? Les élections fédérales approchent. Quels seront les enjeux que vous allez surveiller de près? Comment allez-vous déterminer pour qui vous allez voter?
Si vous êtes abonné.e. à notre infolettre, c’est que le logement communautaire vous tient à cœur. Ça tombe bien. Vous pourriez contribuer personnellement à ce que le logement devienne un enjeu déterminant pendant les élections.
Si vous ne le savez pas déjà, l’Alliance canadienne pour mettre fin à l’itinérance, la Fédération de l’habitation coopérative du Canada, le Réseau canadien de leadership en matière d’expérience vécue et l’Association canadienne d’habitation et de rénovation urbaine se sont regroupés dans les derniers mois afin de créer la campagne « Votez logement ».
Cette campagne de sensibilisation veut faire en sorte que le logement et la lutte à l’itinérance soient au cœur des préoccupations des candidats et des candidates qui rechercheront nos votes lors du prochain scrutin fédéral.
Pour que cet effort non partisan porte fruit, il faut que des Canadiens et des Canadiennes de partout au pays se mobilisent et signifient aux partis politiques que leurs votes seront déterminés par les engagements qu’ils prendront quant au soutien au logement et à la lutte contre l’itinérance. Il faut susciter des conversations, poser des questions, exiger des solutions, prendre position. Bref, il faut mettre une certaine pression.
« Votez logement » est donc à la recherche de bénévoles pour faire en sorte que le message soit bien entendu par les différents partis politiques et par les électeur.rice.s de partout au pays. D’après Michelle Bilek, qui s’occupe de la mobilisation des bénévoles pour la campagne, un tel mouvement peut réellement avoir un impact.
« Quand les gens disent [aux candidat.e.s aux élections] : “Vous savez quoi, si vous ne vous attaquez pas à ce sujet, je ne voterai pas pour vous”, quand le travail d’un.e politicien.ne est en jeu, la pression qui vient des électeur.rice.s a beaucoup d’effet », affirme Michelle, qui travaille à la base comme organisatrice nationale sur le terrain pour l’Alliance canadienne pour mettre fin à l’itinérance. « Nous voulons créer un mouvement citoyen […] Nous voulons un mouvement partout au Canada. »
Ce mouvement envisagé par la campagne ne sera pas que virtuel. Michelle Bilek le voit comme une « appropriation d’une campagne électorale ». Il utilisera des méthodes qui sont similaires à celles utilisées par les partis politiques dans les différentes associations de comtés pour faire connaître leurs candidat.e.s : travail de porte-à-porte, installation d’affiches, distribution de dépliants, discussions en personne, organisation d’événements, appels téléphoniques, etc.
Michelle Bilek a elle-même été candidate au cours de cinq campagnes électorales. Elle ne sait que trop bien l’impact que peut avoir un contact direct entre les candidat.e.s et les électeur.rice.s.
« Je crois que c’est plus important [que s’impliquer derrière] un écran. [Quand j’étais candidate] je voulais qu’un de mes dépliants se trouve dans les mains de chaque ménage de ma circonscription. Je voulais que les gens sachent pour qui je me présentais. Je voulais qu’ils se disent : “Ma candidate est venue cogner à ma porte. Je ne savais pas pour qui j’allais voter, mais pour cette raison, parce qu’elle s’est adressée à moi et m’a parlé des enjeux qui sont importants pour elle, c’est pour elle que je vais voter”. »
« La même chose pourra arriver quand nos bénévoles feront du porte-à-porte. Ils diront : “[Le logement] est l’enjeu le plus important actuellement. C’est un enjeu important pour moi. C’est important pour ma communauté. C’est important pour ma fille, pour mes petits-enfants. C’est important pour ceux et celles qui dorment sous le pont”. Alors les gens vont probablement commencer à porter attention aux plateformes électorales. Ils vont probablement commencer à attirer l’attention des candidat.e.s et à s’assurer qu’ils et elles prennent cet enjeu au sérieux. »
Quiconque a déjà participé à une campagne électorale pour un parti politique sait que travailler avec un groupe à essayer de faire élire quelqu’un.e qui croit aux mêmes choses que vous est extrêmement énergisant. Même si c’est beaucoup de travail, il se crée un grand sentiment de communauté.
« Vous rencontrez des gens que vous ne connaissiez pas, ajoute Michelle. Votre réseau s’agrandit. Ça devient presque une famille, et vous y restez liés même après l’élection. »
Après des mois de solitude forcée à cause de la pandémie, ces contacts dans la communauté (dans le respect des règles toujours en vigueur) pourraient être bénéfiques.
Et même si la participation sur le terrain sera très importante pour la campagne, il sera aussi possible de faire du bénévolat « virtuel » pour ceux et celles à qui cela convient mieux.
Si vous voulez vous impliquer comme bénévole pour « Votez logement », remplissez le formulaire sur cette page. Des séances de formation et d’orientation auront lieu à plusieurs occasions, assure Michelle Bilek. Si vous souhaitez soutenir la campagne, mais que vous ne pouvez pas vous impliquer directement, vous pouvez aussi vous engager à « voter logement » en vous inscrivant ici.
« Nous aimerions avoir une armée de bénévoles dans tout le Canada », lance Michelle.
N’hésitez donc pas à passer le message et à recruter des ami.e.s et de la famille au passage. Parce que pour de trop nombreuses personnes, le logement est l’enjeu le plus important actuellement, et que les élections sont un moment important pour agir.
Bon mois d’août!
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Ce texte fait partie de l’infolettre InfoCentre du mois d’août. Pour vous abonner à notre infolettre mensuelle, cliquez ici.