Afin de souligner leur engagement vers la réconciliation, l’Association canadienne d’habitation et de rénovation urbaine et son caucus autochtone ont récemment publié leur Déclaration sur la réconciliation et les principes culturels. Ils espèrent ainsi encourager les organisations du secteur à réaffirmer leur adhésion à la réconciliation dans leurs activités quotidiennes, et au-delà.
En 2015, la Commission de vérité et réconciliation du Canada a rendu publics 94 appels à l’action, afin de soutenir la réconciliation entre les Canadiens et les peuples autochtones. Il s’agissait du résultat de la plus importante action collective dans l’histoire canadienne — connue sous le nom de Convention de règlement relative aux pensionnats indiens —, qui visait à reconnaître les préjudices causés à quelques 86 000 enfants autochtones qui ont été inscrits de force dans les écoles résidentielles. Exhortant tous les niveaux de gouvernement à travailler ensemble dans un effort continu vers la réconciliation, les appels à l’action touchaient à différents types d’expériences vécues par les Autochtones, incluant la préoccupante crise du logement qui sévit dans les communautés autochtones.
Afin de souligner leur engagement vers la réconciliation, l’Association canadienne d’habitation et de rénovation urbaine et son caucus autochtone ont publié le 18 février leur Déclaration sur la réconciliation et les principes culturels.
Inspiré par la déclaration culturelle du fournisseur de logement autochtone Namerind, qui a été partagée avec le secteur du logement communautaire l’été dernier, le document met en évidence les Sept enseignements sacrés des grand-pères, qui donnent un aperçu des valeurs de l’ACHRU : honnêteté, sagesse, courage, humilité, amour, respect et vérité.
« Il est grandement nécessaire que les voix des Autochtones soient entendues et soutenues par ceux qui comprennent les problèmes particuliers que vivent les peuples autochtones », affirme Robert Byers, le président-directeur général de Namerind.
L’habitation sécuritaire, stable et abordable est la pierre angulaire du chemin vers la réconciliation. En tant qu’association nationale représentant le milieu du logement social, sans but lucratif et abordable, l’ACHRU connait l’importance de faire en sorte que les déclarations et les actions doivent aller de pair et être intégrées aux pratiques.
Par exemple, en novembre, le caucus autochtone a lancé l’initiative pour les Autochtones, par les Autochtones, pour inciter le gouvernement du Canada à développer une stratégie de logement différente pour les ménages des premières nations, inuits et métis qui vivent dans les secteurs urbains, ruraux et nordiques du Canada. Cette stratégie de logement abordable toucherait 87 % des ménages autochtones qui vivent hors réserve. L’association a qualifié ce projet de « moment décisif, une opportunité unique dans une génération ».
« Les organisations doivent être préparées à réaffirmer leur adhésion à la réconciliation tous les jours, en soutenant les peuples autochtones et leurs organisations, en apprenant à propos de leur histoire et de leur culture, et en prenant des mesures pour améliorer la vie des peuples autochtones dans nos communautés », a déclaré Steven Sutherland, le gestionnaire du caucus autochtone.
« La réconciliation n’est pas toujours le chemin le plus facile, et des erreurs vont être commises, mais c’est un chemin que nous devons prendre. Nous espérons que la déclaration que nous avons partagée sera une des étapes que les organisations pourront suivre sur ce parcours », ajoute-t-il.