Rapport annuel 2021-2022 – Community Housing Transformation Centre – Centre de transformation du logement communautaire

S’offrir les moyens de réussir

Rapport annuel 2021-2022

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Table des matières

Mot de la présidence et de la direction générale

Tim Ross

Tim Ross

Président

Stéphan Corriveau

Stéphan Corriveau

Directeur général

Sans surprise, la crise du logement s’est encore intensifiée ces douze derniers mois.

Les signaux annonciateurs de cette situation étaient déjà nombreux au début des années 2000, et, bien que de nombreux acteurs du logement communautaire aient tiré la sonnette d’alarme à répétition pendant ces deux dernières décennies, aucun moyen d’envergure n’a été déployé pour prévenir la crise.

Aujourd’hui, des millions de ménages et de personnes vivent dans des conditions de plus en plus précaires, quand ce n’est pas carrément sans-abri, et les autorités cherchent des solutions simples, peu dispendieuses et expéditives dans un domaine où ces trois variables ne se croisent à peu près jamais.

Les sources du problème sont connues : spéculation, concentration de la propriété foncière et immobilière, financiarisation, marchandisation, rénoviction, hébergement touristique de courte durée, mondialisation, incitatifs fiscaux, discrimination, etc.

Les réponses le sont aussi : logement communautaire, fiducie foncière, registre des baux, contrôle des loyers, fiscalité équitable, planification urbaine à caractère humain et social, inclusion et diversité, etc.

Et bien que de plus en plus d’acteurs politiques, financiers et législatifs reconnaissent enfin le problème, les moyens mis en action restent bien modestes pour l’ampleur de la tâche.

Si les autorités publiques ont une large part de responsabilités, notre mouvement doit avoir le courage de reconnaître avoir fait preuve d’indolence en se croyant excusé de ne pas prendre d’initiatives sous prétexte du manque d’appui gouvernemental. Pourtant, nous disposons de moyens qui pourraient contribuer à au moins atténuer la crise. Il en va de la légitimité de notre mouvement d’agir sans attendre et d’assumer le leadership du dossier en prenant les mesures nécessaires pour changer l’état de la situation.

C’est dans cet esprit que le Centre de transformation du logement communautaire a vu le jour et agit depuis trois ans.

Avec ambition, mais sans illusion, le Centre a poursuivi son travail en 2021-2022 pour faciliter le développement quantitatif et l’évolution qualitative du logement communautaire. Que ce soit avec du financement ou des services, toutes les régions et tous les segments du logement communautaire ont bénéficié de notre intervention, de nos outils et des 10 millions de dollars alloués cette année.

Sans prétention, le Centre, son équipe et son conseil d’administration trouvent matière à fierté au regard de ses 36 premiers mois d’existence. Nous arrivons à l’étape de notre développement où il est possible d’évaluer la qualité et la pertinence des projets financés, le potentiel qu’apportent les nombreux partenariats établis et les pistes à suivre à l’aune de ces expériences.

L’équipe et le conseil gardent les yeux fixés sur la vision, la mission et le plan stratégique du Centre, mais ils se distinguent particulièrement par leur capacité à maintenir l’agilité organisationnelle nécessaire pour ajuster en continu nos modalités d’actions et saisir les opportunités émergentes afin d’accroitre l’impact de nos interventions.

Ce message serait incomplet sans remerciements sincères aux groupes membres du Centre et à ses partenaires institutionnels, financiers et communautaires de plus en plus nombreux qui choisissent de travailler en étroite coordination avec nous. Parmi ceux-ci, il convient de souligner la Société canadienne d’hypothèques et de logement, Nova-Scotia Housing, la Fédération canadienne des municipalités, Vivre en ville, Housing Investment Corporation, St. FX University Extension Department, la Ville de St. John’s et le Centre autochtone sur les effets cumulatifs.

En tant que titulaires de la présidence et de la direction générale, nous devons aussi saluer les bénévoles, les salarié.e.s, l’équipe de direction et les administrateurs et administratrices du Centre qui, toutes et tous, contribuent de manière active à son succès.

Tim Ross
Président

Stéphan Corriveau
Directeur général

Introduction

S’offrir les moyens de réussir

« Transformation » est un mot fourre-tout qui en laisse plus d’un.e perplexe et permet toute sorte d’interprétation quand arrive le temps de s’en revendiquer.

Pour le Centre, la transformation prend deux formes.

Une première cible les acteurs du logement communautaire pris individuellement. Il s’agit d’ajuster les stratégies, les actions et les moyens de ces milliers d’organisations afin qu’elles soient en phase avec les réalités dans lesquelles elles évoluent.

C’est à cette fin que, depuis décembre 2019, le Centre offre des subventions et des services techniques aux groupes qui en font la demande.

Mais la transformation du secteur ne passe pas que par la transformation des acteurs pris un à un. La transformation, pour être durable et significative, exige une évolution des infrastructures et de la dynamique du secteur.

Pour agir à ce niveau, le Centre doit faire évoluer sa propre intervention et consacrer une part conséquente de ses moyens à des projets porteurs de changement à grande échelle, quitte à diminuer les sommes disponibles pour les projets ayant moins de retombées.

Pour illustrer ce que cette évolution de la programmation du Centre implique, il faut imaginer une pyramide à trois niveaux. Ce sont, de bas en haut, les dimensions Réactive, Catalytique et Propositionnelle. Jusqu’à présent, nous avons consacré le gros de nos deniers et de notre temps au premier niveau, nous avons occasionnellement travaillé au palier central et très légèrement exploré l’étage supérieur de la pyramide.

Progressivement, les niveaux d’énergie consacrés à chaque étage s’inverseront pour que, dans les 24 prochains mois, l’essentiel de nos moyens vise la pointe.

 

Les dimensions de l’action

Réactive

Nos premiers services étaient essentiellement de type réactif. Nous répondions aux groupes qui nous interpellaient pour obtenir un soutien financier destiné à répondre à un besoin immédiat et propre à cette organisation.

Catalytique

En pratique, il n’est pas si rare que les acteurs d’un territoire ou d’un champ d’action partagent une analyse identifiant le service ou l’outil collectif dont ils bénéficieraient tous, mais qu’aucun des acteurs ne dispose de la légitimité ou des moyens nécessaires pour matérialiser ce « consensus conceptuel ».

Dans ce contexte, nous qualifions l’action du Centre de catalytique. Nous agissons, selon le cas, en tant que facilitateur pour apporter au milieu les moyens de réaliser ce projet commun (pour mettre sur pied une association ou une fédération, par exemple) ou comme acteur. Dans ce second cas, c’est le Centre lui-même qui accomplit l’action (par exemple en créant une grille d’autoévaluation, en offrant l’infrastructure informatique pour un service partagé, etc.).

Propositionnelle

La troisième approche baptisée propositionnelle cherche à identifier, à travers un dialogue rassemblant l’ensemble du secteur, une intervention stratégique ayant le potentiel d’amener une transformation à grande échelle des moyens, de l’ampleur, de l’impact du logement communautaire dans un domaine spécifique (itinérance, familles, aîné.e.s, santé mentale, coops, etc.) ou une région.

Dans ce type d’intervention, le Centre convoque la discussion, l’anime et y contribue pour l’identification et éventuellement l’opérationnalisation des conclusions de ce dialogue.

Notre

vision

Afin que tous et toutes aient un toit sur la tête, le Centre soutient le développement durable et inclusif du logement communautaire. Pour ce faire, nous avons identifié cinq enjeux déterminants pour l’évolution et la transformation du logement communautaire :

  • Réconciliation avec les peuples autochtones
  • Écoresponsabilité
  • Résilience et innovation
  • Inclusion sociale et action communautaire
  • Croissance du secteur

À ces priorités s’ajoute la gestion organisationnelle du Centre, qui se doit d’être à la hauteur de ce que nous demandons à nos partenaires, entre autres par l’établissement de pratiques de gouvernance, de gestion, de communication et d’organisation à la fine pointe des connaissances.

Notre

mission

Nos activités cherchent à soutenir et à encourager les actrices et acteurs de l’habitation communautaire dans leurs efforts d’action sociale, de viabilité économique, de croissance et d’efficacité, tout en reconnaissant leur identité respective. Notre travail s’exprime à travers deux méthodes.

En premier lieu, nous soutenons les groupes du secteur au moyen d’outils techniques et de subvention ; en second lieu, nous alimentons la réflexion et facilitons l’éclosion de nouveaux concepts et l’émergence de partenariats.

L’année 2021-2022 en chiffres

Relations & partenariats

Sortir des ornières organisationnelles, bâtir des alliances, favoriser les effets de leviers

Établir des relations et des partenariats afin de faciliter la transformation à tous les niveaux du secteur

Bien que plus discret, le travail de réseautage, de partenariat et d’animation du milieu est probablement plus à même de générer l’évolution souhaitée du secteur.

En effet, si on peut remettre en état un navire et le rendre plus performant, c’est l’environnement qui facilite ou complexifie la navigation.

Et cet environnement, comme la marée, fait monter ou descendre tous les bateaux.

Travailler en partenariat, c’est se donner les moyens d’améliorer les normes de construction des navires, mais aussi la capacité de tracer des cartes, d’identifier les routes les plus sécuritaires, et même d’influencer l’environnement en installant des canaux, des écluses ou des ports qui facilitent la navigation et le ravitaillement des navires.

C’est cette vision qui explique l’énergie de plus en plus importante consacrée à la recherche de nouveaux partenariats et au bon fonctionnement de ceux déjà en place.

Des partenariats d’envergure

La démarche Plancher, parce que le tout est plus que la somme de ses parties

Mutualiser une partie de nos actifs immobiliers, financiers et organisationnels pour se donner des moyens décuplés. C’est la conclusion à laquelle est parvenue la démarche Plancher réfléchie et planifiée depuis septembre 2021 et menée au printemps 2022 par le Centre avec les principales parties prenantes du logement communautaire québécois.

Au fil des rencontres et des discussions, ce sont plus de 250 personnes provenant de 180 organisations qui ont contribué à cette conclusion.

La démarche, qui sort des sentiers battus, a permis d’imaginer les bases de différents modèles de collaboration qui auront, une fois en place, un impact réel sur l’expansion et la résilience du secteur. En pratique, il est question de financement de type inédit, de nouvelles méthodes de croissance pour l’acquisition et la construction immobilières.

Pour se donner la capacité de relever les défis associés à la matérialisation de ces nouveaux moyens, le Centre a décidé d’y consacrer tous les fonds du volet d’impact sectoriel destinés au Québec pour les cinq prochaines années. Nous espérons qu’à l’été 2023, les premiers services mutualisés seront déjà opérationnels.

Cette démarche innovante et ses mécanismes de consultation sont actuellement documentés afin d’inspirer des approches similaires ailleurs au Canada.

En Nouvelle-Écosse : un fonds et une future association provinciale

Cette année, le Centre, en partenariat avec le gouvernement de la Nouvelle-Écosse, a lancé le Nova Scotia Community Housing Growth Fund.

Ce fonds met à la disposition des groupes de cette province plus de 2,6 millions de dollars d’ici avril 2024.

Dans cette aventure, le Centre fournit son expertise en gestion et en allocation de fonds en logement communautaire et s’engage à financer le secteur de cette province au même rythme qu’il l’a fait de 2020 à 2022 pendant encore deux ans. De son côté, le ministère des Affaires municipales et du Logement de la Nouvelle-Écosse complète la somme à distribuer et couvre les frais d’administration.

Sans hasard, l’émergence de ce fonds coïncide avec l’aboutissement de la démarche « Building together », que le Centre finance depuis 2020. Cette démarche vise à structurer les groupes de logement communautaire de cette province au sein d’une association néo-écossaise. Annoncée pour l’automne 2022, la nouvelle association bénéficiera d’un financement de démarrage tiré du Community Housing Growth Fund. La balance des fonds est destinée à financer des initiatives de développement organisationnel, de la recherche et du financement initial pour des projets de nouveaux logements communautaires.

Le succès du projet « Building together » est largement dû à la contribution hors pair offerte par St. FX University Extension Department depuis 2020 en tant que partenaire et contributeur.

Miser sur les communications pour grandir

Le message, c’est le médium. L’analyse qui a permis à McLuhan d’en arriver à cette conclusion il y a bientôt 60 ans est plus vraie que jamais.

L’évolution de la pensée et des activités du Centre exige donc une évolution similaire en termes de communications.

Bien que notre notoriété atteigne un niveau respectable pour une structure aussi jeune que la nôtre, il reste encore bien du travail à accomplir pour que toutes les organisations du secteur soient informées de notre l’existence, encore plus pour qu’elles comprennent bien notre offre de services et plus encore pour qu’elles saisissent notre vision et notre mission.

En un mot comme en mille, nous avons encore bien du pain sur la planche dans ce volet de nos activités.

Le site Web revisité

Tout au long de l’année, le travail de refonte de notre site Web a progressé. Un comité, formé de représentant.e.s de la direction du Centre, de membres de l’équipe des communications et d’employées d’une firme externe spécialisée, a planché sur une nouvelle structure et une nouvelle esthétique pour notre vitrine virtuelle. Cette dernière sera en ligne à l’automne 2022 avec un tout nouveau design.

Depuis ses débuts, notre site Web est en constant mouvement, reflétant ainsi la croissance rapide qu’a vécue le Centre.

Nous visons dorénavant un site Web plus simple à parcourir, plus clair, visuellement plus harmonieux, plus cohérent et qui répond davantage aux besoins des personnes qui le visitent.

En plus d’y trouver un contenu fiable, diversifié et continuellement mis à jour, le site Web permet aux organismes de remplir leur demande de subvention, d’accéder à l’outil d’autoévaluation et de bâtir leur plan d’action. Les groupes subventionnés peuvent dorénavant soumettre leurs rapports par le biais du site Web, tout comme les réviseur.e.s externes.

De plus, les documents nécessaires au comité d’allocation y sont maintenant disponibles. Ces avancées ont été rendues

possibles par l’embauche d’une ressource qui voit à son bon fonctionnement et qui répond aux problèmes techniques qui peuvent surgir.

Côté contenu, bien qu’il reste beaucoup de choses à faire, des changements sont déjà visibles :

  • Davantage de reportages originaux sur les projets que nous finançons ;
  • Plus d’articles sur des sujets pertinents pour le secteur du logement ;
  • De nouvelles pages pour diffuser l’information sur nos nouveaux programmes ;
  • La révision des documents expliquant nos fonds et services.

En tout, plus de 96 000 pages du site ont été consultées tout au long de l’année avec un taux de 2,24 pages par visite, ce qui nous situe dans la norme pour les sites Web d’OSBL.

Ces visites sont fructueuses, car elles durent en moyenne 2,14 minutes, ce qui est presque deux fois plus que la normale.

Cela veut donc dire que notre site Web intéresse notre auditoire et constitue un outil efficace dans la communication de notre mission.

 

Provenance de l’auditoire fréquentant le site Web

Les médias sociaux : des efforts restent à faire

Notre présence sur les médias sociaux a été stable en 2021-2022. Nous continuons d’utiliser principalement Facebook, Twitter et LinkedIn pour diffuser des informations sur nos activités.

Toutefois, pour rejoindre un auditoire plus vaste, le Centre profiterait d’une présence accrue sur les médias sociaux. Nous devons ainsi investir de plus grands efforts pour développer notre utilisation de ces canaux de communication. Un de nos objectifs pour l’année prochaine est d’augmenter le nombre et la fréquence de nos publications sur ces plateformes.

L’infolettre toujours populaire

L’infolettre est un outil d’autopromotion important pour faire connaître nos programmes et mobiliser la communauté autour d’initiatives menées par nos partenaires. Nous avons continué à y mettre en valeur notre présence dans les médias, nos projets spéciaux, de même que les webinaires, conférences et ateliers pertinents au secteur.

Cet outil d’information mensuelle continue à connaître de bons résultats. L’auditoire francophone a doublé depuis l’an passé, alors que le côté anglophone a connu une hausse de 80 % !

Avoir des milliers d’abonnés, c’est bien, mais ce qui compte vraiment, c’est de savoir combien d’abonnés ouvrent et lisent l’infolettre, ce qu’on appelle le « taux d’ouverture ». Celui de la version française est en légère progression à 43 % tandis que celui de la version anglaise s’est maintenu à 32 %. Ces résultats sont excellents si on les compare à la moyenne du secteur à but non lucratif, qui se situe à 25 %.

Par ailleurs, les taux de désinscription de 0,1 % pour l’infolettre en français et de 0,4 % pour celle en anglais nous démontrent que les contenus de nos publications intéressent notre lectorat.

Dans la foulée de la refonte du site Web, il pourrait y avoir des modifications à l’esthétique de l’infolettre dans la prochaine année. Devant l’abondance de nouvelles à inclure dans ce bulletin électronique, nous prévoyons aussi augmenter sa fréquence de publication et multiplier les envois ciblés sur des projets ou des sujets précis selon les auditoires.

Partenariats, visibilité, événements

Des événements virtuels de plus en plus sophistiqués

Pour une deuxième année, la pandémie de COVID-19 a malheureusement déterminé les conditions de la présence et de la visibilité événementielle du Centre.

Le recours aux rencontres virtuelles a encore été la norme, mais leur sophistication a tout de même donné au Centre de la visibilité et a permis un certain niveau de réseautage. Nous y avons tenu des kiosques virtuels, répondu aux questions des participant.e.s et diffusé de l’information sur nos activités.

Au final, le Centre a été présent et a participé, sous une forme ou une autre, à une trentaine d’événements d’ampleur variable partout au pays, sur une multitude de facettes en lien avec l’habitation communautaire et les priorités du Centre. Nous avons donc eu une visibilité importante en tant que conférenciers, panélistes ou commanditaires dans vingt-deux de ces événements.

Parmi ceux-ci, il est pertinent d’en souligner quelques-uns :

  • Le Symposium canadien sur l’habitation et l’itinérance en milieu rural du Rural Development Network ;
  • L’assemblée annuelle de la Confédération québécoise des coopératives d’habitation ;
  • L’assemblée annuelle de la Fédération de l’habitation coopérative du Québec ;
  • La journée de l’Association des groupes de ressources techniques du Québec sur le développement du logement communautaire et social ;
  • Le congrès de la Fédération des locataires d’habitations à loyer modique du Québec ;
  • Le congrès annuel de l’Ontario Non-Profit Housing Association ;
  • L’événement Housing Central coorganisé par la British Columbia Non-Profit Housing Association, Cooperative Housing Federation — BC et la Aboriginal Housing Management Association ;
  • Le congrès Building Partnerships 2022 de la Manitoba Non-Profit Housing Association ;
  • Le congrès annuel sur le logement et l’itinérance de l’Association canadienne d’habitation et de rénovation urbaine ;
  • Le congrès de l’Association de logement sans but lucratif du Nouveau-Brunswick ;
  • L’assemblée générale de la Fédération de l’habitation coopérative du Canada ;
  • Les assises annuelles de l’Union des municipalités du Québec ;
  • La conférence d’Union of BC Municipalities ;
  • La conférence de la Fédération canadienne des municipalités ;
  • La conférence de l’Alberta Senior and Community Housing Association.

Dans le cadre du dernier congrès de l’Association canadienne d’habitation et de rénovation urbaine (ACHRU), le directeur général du Centre a eu l’honneur de recevoir le prix du leadership. Bien que remis à l’individu, il ne fait aucun doute que ce prix rejaillit aussi sur l’organisation, puisque c’est en partie à la lumière des actions et des services développés par le Centre que le jury a pris cette décision.

Le Centre… Autour du monde

Le Centre a même une certaine visibilité internationale, ce qui a amené la direction générale à présenter son travail et ses analyses aux Conseils et à l’Assemblée générale de Housing International Coalition. Sur le plan européen, le directeur général a été le conférencier principal au colloque de l’Uriopss « La recherche de financements — soutenir et développer l’action sociale et solidaire », tenu à Lyon, en France. De l’autre côté du monde, plusieurs présentations (en mode virtuel) ont été faites en Australie, y compris auprès de la National Housing Finance and Investment Corporation (équivalent local de la Société canadienne d’hypothèques et de logement [SCHL]) à l’invitation de la Community Housing Industry Association.

La recherche

Outre les nombreux partenariats énumérés au fil des pages de ce rapport, il est pertinent d’ajouter deux équipes de recherches auxquelles le Centre est associé :

  • Le Housing Research Collaborative (HRC), basé à l’University of British Columbia ;
  • Le Housing Policy and Research Exchange Network, animé par la Maytree Foundation.

Dans les deux cas, il s’agit de rassemblements d’universitaires, de praticien.ne.s et d’analystes préoccupés par le marché, l’abordabilité et le droit au logement. Ce type de réseautage permet la circulation d’idées et d’informations qui alimentent la réflexion et l’expertise de toutes les personnes et organisations participantes.

Des contributions aux webinaires d’alliés et de partenaires

Afin d’élargir le cercle des groupes qui connaissent le Centre et ses services, nous sollicitons associations, tables, réseaux, fédérations et autres regroupements qui ont des programmes de formation continue afin qu’ils nous intègrent dans leur programmation. La SCHL à elle seule nous a invités à tenir une demi-douzaine de webinaires de ce type à l’intention de son personnel.

En plus de continuer à contribuer aux événements organisés par d’autres, nous prévoyons qu’en 2022-2023, le Centre convoque et produise lui-même des webinaires originaux, notamment pour présenter ses nouveaux programmes de subvention, ses nouveaux outils et faire connaître ses chargé.e.s de programme ainsi que sa mission.

Présence dans les médias

Le directeur général, Stéphan Corriveau, a contribué à plusieurs reprises à des discussions et à des reportages touchant le logement communautaire — ou le logement tout court. En plus d’une présence ponctuelle et localisée à la radio ou à la télévision lors d’événements à caractère régional, une collaboration régulière s’est développée avec le Service aux régions (SAR) de Radio-Canada. Lorsqu’un événement ou une nouvelle d’importance touchent l’ensemble du Canada, le SAR organise une série de cinq à six entrevues consécutives sur le même sujet, mais avec une touche locale, sur différentes stations de Radio-Canada.

De plus, grâce à notre présence en personne dans maintenant sept provinces, il arrive de plus en plus régulièrement qu’un journal, une radio ou une télévision invite un de nos chargé.e.s de projet à prendre la parole.

Ces apparitions médiatiques contribuent à donner une voix au secteur et à faire connaître le Centre. Elles établissent aussi le Centre comme un interlocuteur important dans le domaine de l’habitation.

Il est pertinent de noter que, que ce soit par la voix du directeur général ou d’une autre personne, le Centre limite ses interventions à des analyses et à des observations factuelles. Le travail de représentation et de revendications au nom du mouvement relève des organisations représentatives du secteur (ACHRU, CHF-C, RQOH, BCNPHA, etc.).

 

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Financer & soutenir

Financer, soutenir et accroître la capacité organisationnelle

Financer, soutenir et contribuer à accroitre la capacité organisationnelle là où des lacunes et des besoins sont présents

Volet le plus connu de notre action, nous agissons en tant que bailleur de fonds, direct ou indirect, seul ou avec d’autres agences, afin de soutenir les initiatives les plus prometteuses qui nous sont soumises par l’ensemble des protagonistes du monde du logement communautaire. Qu’il s’agisse de groupes de locataires, de coopératives d’habitation, d’OSBL d’habitation, de centres d’amitié autochtones ou de structures de soutien (regroupements provinciaux, nationaux ou thématiques), tous peuvent déposer une demande de financement.

Qui décide

Le conseil d’administration et le comité d’allocation du Centre définissent les lignes directrices, les normes et les modalités entourant l’allocation des sommes dont nous disposons dans le cadre de nos ententes de partenariat avec différentes institutions et autorités publiques, au premier chef la SCHL.

Combien

Ce sont plus de 10 millions de dollars qui ont été alloués au cours de l’année 2021-2022, couvrant 128 projets différents à travers le Canada. Les projets visant l’aide communautaire aux locataires (les locataires actuels ou potentiels, les membres des coopératives d’habitation, les membres des communautés autochtones et les personnes sans domicile qui cherchent à devenir locataires) ont récolté la plus grande part des subventions, soit plus de 4,5 millions de dollars.

Un processus équitable

L’équité est une des valeurs fondamentales qui guident l’allocation de nos subventions. Le comité d’allocation et l’équipe du Centre doivent donc trouver un équilibre entre un ensemble de préoccupations, toutes légitimes, et nos priorités.

C’est un travail pas toujours évident qui exige une bonne connaissance du terrain et des organismes qui y œuvrent. Il faut aussi une capacité à percevoir les projets, petits ou grands, qui ont le potentiel de transformer le secteur. Le travail que le comité d’allocation réalise en étudiant chaque projet porte ses fruits, car, selon nous, le portrait d’ensemble témoigne d’un niveau d’équilibre respectable et donne des résultats positifs sur le terrain.

 

Subventions accordées par le Centre en 2021-2022

Subventions du Centre par ménage locataire dans les provinces et territoires

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Nos fonds

Une taille unique… faite sur mesure !

Nous avons reçu et financé des projets de toutes les provinces et de tous les territoires cette année, ce qui représente une première. Au total, un peu plus de 10 millions de dollars ont été alloués à 128 projets. Cela signifie que 100 % de l’argent destiné aux projets a été distribué.

Depuis ses débuts, le Centre gère trois grands fonds, chacun ayant un objectif précis :

  • Le Fonds d’initiative d’aide communautaire aux locataires
  • Le Fonds de transformation du secteur — projets locaux
  • Le Fonds de transformation du secteur — projets d’impact sectoriel

Au cours de la dernière année, l’équipe du Centre s’est demandé comment elle pourrait améliorer le processus de demandes de fonds de manière à alléger celui-ci au maximum, sans pour autant en affaiblir la rigueur et la légitimité. C’est ainsi que l’idée de libérer les organismes de l’obligation de lire la documentation des trois fonds avant de soumettre leur dossier et, surtout, d’avoir le sentiment qu’il faut « formater » leurs projets en fonction des exigences spécifiques du fonds qu’ils ont choisi.

En pratique, cela signifie qu’à partir de l’automne 2022, il n’y aura plus qu’un seul formulaire, et que les organismes n’auront plus à choisir entre les fonds. Ainsi, le dossier soumis devra mettre en évidence l’impact, l’ampleur, les retombées et les activités pour lesquelles la subvention est sollicitée. Si ce projet correspond aux critères d’admissibilité, aux priorités et à l’analyse du contexte tel que le Centre l’envisage, le groupe recevra des fonds. Ce sera la responsabilité et la tâche de l’équipe et du comité d’allocation d’identifier le ou les fonds d’où proviendra l’argent.

Un petit nouveau !

En mars 2022, le Centre a conclu une entente avec le gouvernement néo-écossais pour la gestion du Nova Scotia Community Housing Growth Fund (CHGF) d’une valeur de 2,6 millions de dollars pour deux ans. À compter de l’automne 2022, le Centre offrira donc aux groupes néo-écossais un quatrième fonds pour lequel ils seront les seuls admissibles. Le CHGF est présenté plus en détail en amont de ce rapport.

Cette initiative de Nova Scotia Housing démontre sa volonté de favoriser le renforcement organisationnel du secteur et sa capacité d’envisager de nouveaux moyens d’action. Nous espérons que cette expérience inspire d’autres provinces et territoires.

Le Fonds d’initiative d’aide communautaire aux locataires

Parce que le droit au logement, c’est le droit des personnes à vivre en sécurité avant d’être une affaire de briques et de mortier

Sans l’implication des personnes qui y résident, le logement communautaire ne l’est pas vraiment. Il importe donc de soutenir des projets qui associent les locataires de nos immeubles au bon fonctionnement de leur lieu de vie.

Mais comme la vaste majorité des locataires vivent en logement privé, il importe de leur offrir l’information nécessaire pour qu’ils connaissent leurs droits et comprennent les différentes options à leur disposition pour que ceux-ci soient reconnus. C’est vrai pour les locataires pris un à un, mais aussi collectivement. Dans ce cas de figure, il s’agit d’influencer les politiques publiques qui encadrent le développement urbain, le développement immobilier et les mesures fiscales qui favorisent une forme ou une autre d’habitation.

Parce que 97 % du logement locatif n’est pas communautaire

Le Fonds d’initiative d’aide communautaire aux locataires (FIACL) est spécialement affecté aux projets qui favorisent l’inclusion sociale et l’action communautaire. Ce fonds est évidemment ouvert aux groupes de logements communautaires, mais aussi aux organismes alliés (par exemple les associations de locataires, les Centres d’amitié autochtone, les groupes antipauvretés, etc.).

Ces alliés peuvent déposer des projets destinés à faire évoluer le logement privé et la société en général. On peut penser à des campagnes contre la discrimination et les préjugés en matière de logement à l’égard des personnes autochtones ou d’autres groupes systématiquement discriminés. On peut aussi songer à la mise sur pied de comités logement rassemblant les locataires pour faire des représentations auprès des autorités et réclamer la bonification des politiques publiques en matière d’habitation.

Dans cette veine, le projet initié par Vivre en ville de créer un registre des baux résidentiels a l’ambition de rendre le marché du locatif plus transparent. C’est pourquoi nous siégeons au comité aviseur de ce projet et avons choisi de devenir partenaires du projet en accueillant la composante informatique de celui-ci sur notre plateforme au moins jusqu’en 2028.

Cette année, le Fonds d’initiative d’aide communautaire aux locataires a remis plus de 4,5 millions de dollars à travers 52 projets touchant au-delà de 100 000 ménages. Ce sont tous des chiffres en nette croissance si on les compare à l’an dernier.

Selon l’entente initiale avec la SCHL, le Fonds d’initiative d’aide communautaire aux locataires doit prendre fin le 31 mars 2023. Nous espérons toutefois que nos représentations auprès du gouvernement fédéral pour le maintien du programme soient couronnées de succès. Nous avons reçu beaucoup de reconnaissance du milieu à l’égard du FIACL, et la qualité tout comme l’impact des projets que nous avons soutenus démontrent la pertinence du fonds.

 

Subventions accordées par le Fonds d’initiative d’aide communautaire aux locataires

Le Fonds de transformation du secteur

Projets locaux

Parce que chaque immeuble compte dans la bataille pour garantir un toit pour tout le monde

Le volet projets locaux du Fonds de transformation du secteur (FTS) appuie les fournisseurs de logements communautaires qui cherchent à offrir de nouveaux services à la communauté, à améliorer ceux déjà en place ainsi qu’à renforcer leurs capacités organisationnelles.

En 2021-2022, le Centre a accordé tout près de 3 millions de dollars à 59 projets par l’entremise de ce fonds. Notons qu’en termes de moyenne par ménage locataire, ce sont le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest qui se sont vu allouer les plus gros montants, soit 29,97 $ pour le premier et 21,72 $ pour le deuxième, alors que la moyenne pour le Canada est de 0,67 $ par ménage locataire.

Dans bien des cas, le fonds des projets locaux a permis de compléter le plan d’affaires de projets de développement immobilier qui se sont matérialisés. Par exemple, c’est à partir de ce fonds que le Centre a soutenu les organismes qui souhaitaient faire une demande en vertu de l’Initiative pour la création rapide de logements gérée par la SCHL. 11 groupes ont obtenu jusqu’à 25 000 $ pour qu’ils puissent présenter un dossier solide à la SCHL et, éventuellement, bénéficier de ce programme ponctuel.

La valeur moyenne des projets locaux en 2021 a été de 50 266 $ ce qui est pratiquement 15 % de plus que l’an dernier. 45 des 59 projets locaux financés étaient sous la barre des 50 000 $ alors que 14 dépassaient cette barre dont quatre obtenaient le maximum autorisé de 150 000 $.

 

Subventions accordées par le Fonds de transformation du secteur — projets locaux

L’Initiative pour la création rapide de logements

Le Centre a ajouté 11 groupes aux 42 qui ont bénéficié de notre soutien pour présenter des dossiers à la SCHL dans le cadre de la seconde phase de l’Initiative pour la création rapide de logements (ICRL-2). Les modalités entourant cette seconde phase de financement ICRL (y compris que, sauf exception, les dossiers déposés l’an dernier avaient priorité) ont fait en sorte que nous avons, nous aussi, modifié la forme et la disponibilité de notre soutien aux groupes intéressés. La contribution maximum du Centre est passée à 25 000 $ et seuls les groupes répondants aux critères resserrés de la SCHL ont été autorisés à déposer une demande au Centre.

Ceci étant, le travail de l’an dernier a aussi continué à porter fruit, puisque les demandes déposées pendant la première phase du programme ont été réexaminées en priorité au cours de la deuxième phase et que le nombre de demandes déposé par les groupes ayant bénéficié de notre soutien l’an dernier et reconsidéré cette année par la SCHL a pratiquement fait doubler le taux de réussite.

Sur les deux années de l’ICRL, les groupes ayant reçu notre aide ont eu un taux de réussite significativement plus important que la moyenne. Une preuve bien concrète de l’efficacité de notre processus d’allocation et de l’utilité de notre offre de financement.

 

Subventions accordées pour soutenir les propositions à l’Initiative pour la création rapide de logements

Le Fonds de transformation du secteur

Projets d’impact sectoriel

S’attaquer aux structures et aux habitudes

Les subventions associées à ce volet favorisent les projets d’envergures qui cherchent à changer les habitudes et les réflexes hérités du passé et qui ne répondent plus aux réalités sociale, financière et technologique d’aujourd’hui.

Cela peut se faire en offrant de nouveaux services à diverses communautés dans plusieurs régions, ou encore en améliorant les services existants offerts par un grand nombre de groupes. Les projets doivent proposer des solutions viables et participer à renforcer le secteur du logement dans son ensemble, dans une région précise ou pour un type de logement donné.

En 2021-2022, le Centre a accordé plus de 2,6 millions de dollars à 17 projets par l’entremise de ce fonds.

Qu’il soit question de restructuration du secteur au Manitoba, de création d’une association d’OSBL d’habitation en Nouvelle-Écosse ou de soutien de l’action en faveur d’une politique de logements communautaires Par et Pour les Autochtones, les projets d’impacts sectoriels visent haut et large.

Malgré le fait que nous financions des projets de qualité à l’aide de ce fonds, notre analyse indique que, jusqu’ici, leur impact sectoriel demeure trop souvent modeste.

C’est pour explorer une nouvelle manière de faire les choses que nous avons créé la démarche Plancher en 2021-2022, l’idée étant d’identifier quels sont le ou les projets les plus porteurs pour réaliser une transformation à grande échelle du secteur.

À terme, si l’expérience est réussie, nous pourrions envisager de modifier les modalités de sélection pour ce fonds. Au lieu d’accorder du financement à des initiatives portées par des organisations individuelles, nous pourrions décider de n’accepter que des projets d’envergure réalisés grâce à l’action coordonnée de plusieurs acteurs du domaine.

 

Subventions accordées par le Fonds de transformation du secteur — projets d’impact sectoriel

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Nos domaines d’interventions prioritaires et nos objectifs

Réconciliation avec les peuples autochtones

  • Promouvoir, à l’intérieur et à l’extérieur du Centre, le caractère déterminant de la réconciliation ;
  • Faire écho et répondre aux appels à l’action en faveur des peuples autochtones ;
  • Accompagner et soutenir les fournisseurs de logements dirigés et/ou gérés par des Autochtones dans leurs démarches de transformation ;
  • Créer des outils et des formations afin de soutenir les fournisseurs de logements communautaires dans leurs efforts de réconciliation.

Inclusion sociale et action communautaire

  • Promouvoir la participation des locataires dans nos organisations et dans la communauté en général ;
  • Fournir des ressources et des outils, et mettre en valeur les meilleures pratiques ;
  • Améliorer les services aux locataires et la participation communautaire.

Amélioration de l’écoresponsabilité du secteur

  • Aider les fournisseurs de logements à réduire leur empreinte environnementale ;
  • Aider les locataires et les membres de coopérative d’habitation à réduire leur empreinte environnementale ;
  • Promouvoir l’utilisation d’outils existants et encourager l’adoption de pratiques exemplaires.

Croissance du secteur

  • Encourager et faciliter la croissance grâce aux mécanismes de financement déjà existants ;
  • Soutenir l’exploration de nouvelles stratégies de croissance (acquisition, fiducie foncière, etc.) ;
  • Améliorer la diffusion et l’usage d’outils promotionnels mettant en valeur le logement communautaire en tant que solution ;
  • Identifier les lacunes du secteur (enjeux émergents et occasions négligées) et les combler (p. ex. répercussions des cycles de boom économique et de récession).

Résilience et pratiques innovantes

  • Améliorer la qualité de la gestion et de la gouvernance au sein du secteur ;
  • Amener les fournisseurs de logements communautaires à prendre pleinement conscience des résultats financiers et sociaux de leurs opérations ;
  • Accompagner les fournisseurs dans l’exploration de nouveaux modèles de gestion et d’affaires.

Gestion organisationnelle efficace du Centre

  • Développer l’expertise et l’adhésion du personnel par le développement professionnel et la responsabilisation.

La réconciliation avec les peuples autochtones

Pas de réconciliation sans actions 

La découverte de sépultures d’enfants autochtones près d’un ancien pensionnat à Kamloops en 2021 a bouleversé le Canada d’est en ouest. Le triste événement a rappelé à tous et toutes le sort injuste imposé aux personnes et aux communautés autochtones depuis des générations dans tous les domaines. Le logement ne fait malheureusement pas exception à cette règle. Les enjeux de santé, d’éducation et de développement économique, social et culturel sont tous directement reliés aux conditions d’habitation. Le Centre fait donc du logement pour les personnes et communautés autochtones un domaine d’action prioritaire, car c’est un élément incontournable de tout processus de réparation et de réconciliation avec les peuples autochtones.

Le logement communautaire de qualité est largement inspiré par des valeurs et des connaissances en phase avec les traditions des Autochtones et leur compréhension du monde. Concrètement, cela prend la forme de logements possédés et gérés collectivement pour répondre au besoin et au droit de toutes et de tous d’être logé.e.s de manière appropriée en échange d’une contribution (financière et sociale) établie selon les moyens de chacun et chacune.

L’argent alloué aux projets visant les Autochtones a doublé depuis l’an passé, frôlant ainsi la somme de 3 millions de dollars. On touche ainsi plus de 85 000 logements, situés principalement en Alberta, en Colombie-Britannique et en Ontario. Les projets mis en œuvre en 2021-2022 ont, entre autres, appuyé la réflexion et la consultation des groupes et des communautés autochtones elles-mêmes.

Un projet dont le Centre est particulièrement fier est celui de l’élaboration d’un programme de formation et de stages pour Autochtones désirant se spécialiser dans le domaine de l’habitation communautaire. Nous prévoyons accueillir les premiers stagiaires au début de l’automne 2022.

Par le financement de projets et de collaborations de toutes sortes avec les organismes et communautés autochtones, le Centre favorise un mouvement qui permet aux peuples et aux groupes autochtones de promouvoir leurs droits et de développer leurs capacités, tant d’un point de vue individuel que collectif.

 

Projets touchant les Autochtones et la réconciliation

Sous les projecteurs

L’union fait la force au Nunavut

Sur la question du logement, le Nunavut est un paradoxe. Alors qu’environ 50 % de sa population vit dans des logements sociaux, et que près d’un ménage sur cinq a des besoins impérieux en matière de logement, la région affiche certains des loyers les plus élevés au Canada.

La plupart des unités privées sont louées par le gouvernement ou par de grandes entreprises pour loger leurs employé.e.s (généralement du Sud). Ajoutez à cela des taux d’inoccupation proches de zéro, de longues listes d’attente pour les logements sociaux et une offre de logements inadéquate alimentée par des problèmes de disponibilité des terrains et de pénurie de main-d’œuvre, et vous avez tous les ingrédients pour une tempête parfaite.

Bien que des rapports aient qualifié la pénurie de logements au Nunavut comme une catastrophe humaine et un problème urgent de santé publique, peu de choses ont été faites pour réformer le système jusqu’à présent. Il y a bien sûr plusieurs OSBL qui travaillaient pour résoudre cette crise, mais elles le faisaient en vase clos jusqu’à maintenant.

La Nunavut Association of Non-Profit Organizations (NANPO) a été récemment fondée pour unifier leurs efforts. L’organisme a reçu 150 000 $ pour explorer le potentiel du secteur sans but lucratif afin de changer le système de logement au Nunavut. Ce projet unique comprend une analyse approfondie du marché du logement du Nunavut avec un accent sur Iqaluit, des consultations publiques et de l’éducation et l’exploration de systèmes alternatifs. L’organisation naissante envisage un Nunavut où les individus auront une grande variété de choix dans leur situation de logement et le pouvoir sur son entretien et son développement.

L’union fait la force au Nunavut

L’union fait la force au Nunavut

Unifier les efforts du secteur sans but lucratif afin de changer le système de logement au Nunavut.

Bénéficiaire
Nunavut Association of Non-Profit Organizations

Fonds
Fonds d’initiative d'aide communautaire aux locataires

Emplacement
Nunavut

Montant
150 000 $

Par et Pour les Autochtones, des solutions à la crise du logement

Au cours des dernières années, le Caucus autochtone de l’ACHRU multiplie les représentations en faveur d’une stratégie de logement « par et pour les Autochtones » (PPA) en complément de la Stratégie nationale sur le logement du gouvernement fédéral.

Le travail du Caucus et le projet d’une stratégie de logement par et pour les autochtones sont, somme toute, un appel à l’action pour que la Stratégie nationale considère à sa juste mesure les besoins des 87 % des ménages autochtones qui vivent hors des réserves. Ultimement, une approche par et pour les autochtones devrait permettre d’arriver à une situation où les conditions d’habitation des ménages autochtones seraient comparables à celles de la population en général.

Bien que les appels au gouvernement fédéral pour qu’il reconnaisse et finance une stratégie par et pour les autochtones soient restés sans réponse jusqu’à maintenant, le Caucus autochtone demeure persuadé de la pertinence de son analyse et de la légitimité de son approche. Avec un soutien financier de près de 50 000 $ du Centre, le Caucus entend poursuivre ses efforts de plaidoyer à travers la création d’un Centre national du logement par et pour les Autochtones.

En mettant sur pied ce Centre national PPA, le Caucus entend démontrer que, même avec des moyens très modestes, les groupes de logements communautaires autochtones s’organisent et démontrent leur capacité d’agir sur le terrain en plus de démontrer les bénéfices d’une approche PPA reflétant un modèle culturellement approprié favorisant des pratiques durables.

Par et Pour les Autochtones, des solutions à la crise du logement

Par et Pour les Autochtones

Les groupes de logements communautaires autochtones s’organisent et démontrent leur capacité d’agir sur le terrain en plus de démontrer les bénéfices d’un modèle culturellement approprié favorisant des pratiques durables.

Bénéficiaire
Caucus autochtone de l’Association canadienne d’habitation et de rénovation urbaine

Fonds
FTS Projets d'impact sectoriel

Emplacement
Canada

Montant
49 999 $

L’amélioration de l’écoresponsabilité du secteur

La grenouille engourdie dans l’eau chaude

Lytton, en Colombie-Britannique, est devenu un symbole des conséquences des changements climatiques. En juin 2021, ce petit village a battu à trois reprises le record de chaleur absolu enregistré au Canada, avec une température grimpant jusqu’à 49,5 °C. Dans la foulée, un incendie s’est déclenché et a rasé tout le village. À Lytton et ailleurs, la nature nous le dit avec de plus en plus de force : le climat se dérègle, et si nous ne changeons pas radicalement et rapidement l’interaction humaine avec l’environnement, l’avenir ne sera pas brillant pour l’humanité.

Face à ce constat, le Centre a à cœur de réduire l’empreinte environnementale du logement communautaire et de ses locataires. Malheureusement, force est de constater que, si la grande majorité des groupes affirment être préoccupés par la situation, relativement peu parviennent à agir de manière significative, en dépit du nombre élevé de guides, de modèles et d’outils disponibles.

Le Centre espère qu’avec une promotion plus ciblée, davantage de groupes s’approprieront ces différents outils et, surtout, les pratiques qu’ils promeuvent.

Savoir c’est bien… Agir c’est mieux !

Au-delà de la simple promotion de matériel d’information, nous nous sommes engagés dans trois voies d’actions pour faire avancer les choses.

D’abord, nous offrons de l’accompagnement individuel aux groupes intéressés par des programmes de financement offerts par d’autres bailleurs de fonds, dont ceux octroyés par la Fédération canadienne des municipalités, avec laquelle nous avons établi un partenariat formel basé sur la notion d’Accompagnateurs régionaux en énergie (ARE), qui implique également le BC Non-Profit Housing Association et la Fédération de l’habitation coopérative du Canada (FHCC).

Les ARE accompagnent les groupes dans l’exploration d’idées ou d’occasions d’économies d’énergie, les guident dans l’évaluation de la faisabilité de leurs rénovations écoénergétiques et les aident à développer des demandes de subventions et de financement. Ils effectuent aussi des bilans énergétiques à distance.

Le Centre entend aussi utiliser ses fonds pour stimuler l’engagement des groupes. Par exemple, à l’occasion du Jour de la terre 2022, nous avons lancé le Fonds de démarrage vert. Cette initiative est largement inspirée par un programme similaire offert aux coopératives par la FHCC à travers son programme de microsubventions vertes. Le taux de réponse est important et provient de tous les coins du Canada.

C’est aussi ce printemps que le Centre a dévoilé son outil d’autoévaluation environnementale, qui donne aux organismes l’occasion d’évaluer leurs priorités et leur performance dans plusieurs domaines liés aux changements climatiques et aux opérations de logement.

Pour être conséquent avec cette priorité qu’est l’amélioration de l’écoresponsabilité, le Centre a accordé cette année plus de 2 millions de dollars à 24 initiatives, témoignant ainsi de notre engagement moral et financier en la matière.

 

Projets visant à améliorer l’écoresponsabilité du secteur

Sous les projecteurs

Un plan novateur pour une ville habitable

Situé au pied de la péninsule Bruce dans l’Ontario rural, Owen Sound est un paradis pour les amoureux de la nature, avec ses rivières sinueuses, ses parcs animés et ses vastes sentiers. Pourtant, comme de nombreuses villes, elle fait face à une crise du logement. Afin de corriger la situation, des citoyens se sont regroupés et ont créé la Glassworks Cooperative, un projet de développement économique qui comprend la construction de logements multigénérationnels abordables et durables.

Après avoir obtenu une parcelle de terrain de 46 acres dans un emplacement prisé, le projet sera la plus grande fiducie foncière communautaire à consommation énergétique zéro au Canada. Il fournira jusqu’à 300 logements abordables, ainsi que des services et des possibilités d’emploi.

Le Centre a alloué 150 000 $ à ces pionniers de l’environnement. Le financement aidera l’organisme à élaborer un plan pluriannuel, à établir des partenariats, à évaluer le potentiel énergétique du site et à faire pression pour obtenir de la municipalité les exemptions réglementaires requises pour entamer les travaux.

Glassworks donne le ton à cette nouvelle façon globale de gérer la crise du logement tout en recherchant des solutions communes à de multiples problèmes, comme le changement climatique, l’abordabilité du logement, l’isolement social et l’équité.

« La générosité du Centre change absolument la donne pour ce projet. La subvention nous rapproche de la prise de mesures concrètes pour enfin procéder à la première pelletée de terre », nous a confié Kelsey Carriere, présidente de la Glasswork Cooperative.

Crédits photo : Glasswork Cooperative

Un plan novateur pour une ville habitable

Un plan novateur pour une ville habitable

Des pionniers de l’environnement proposent de gérer la crise du logement autrement avec un projet de développement économique qui comprend la construction de logements multigénérationnels abordables et durables.

Bénéficiaire
Glasswork Cooperative

Fonds

FTS Projets locaux

Emplacement
Ontario

Montant
150 000 $

1 200 nouveaux logements communautaires écoénergétiques et accessibles

Depuis quelques semaines, un nouveau fonds, le Capital Social d’Investissement Immobilier (CSII) de 151 millions de dollars est à la disposition des organismes qui œuvrent à la création de logements sociaux, communautaires ou abordables au Québec. C’est le résultat d’un investissement multipartite de villes, d’associations, de la SCHL, de la SHQ et d’entreprises privées. Piloté par l’Association des groupes de ressources techniques du Québec (AGRTQ), le CSII financera l’achat et la rénovation de bâtiments ainsi que la construction de nouveaux immeubles dans la province.

Ce plan d’envergure prévoit la création de quelque 1 200 logements pour des familles à revenu faible ou modeste. Le Centre a accordé 100 000 $ à l’AGRTQ pour compléter le plan d’affaire du FSII et orienter les investissements du nouveau fonds en matière d’efficacité énergétique et d’accessibilité universelle lors de l’achat, de la rénovation et de la construction à partir de zéro.

De plus, les GRT participants ont pour mandat d’effectuer des analyses régionalisées sur leurs territoires respectifs afin d’affiner le plan d’affaires du CSII à l’échelle locale.

La majeure partie de l’argent accordé par le Centre couvre les coûts des partenaires régionaux et la compilation des différentes données recueillies dans le plan d’ensemble du CSII.

1 200 logements communautaires écoénergétiques et accessibles

1 200 nouveaux logements communautaires écoénergétiques et accessibles

Un plan d’affaire pour orienter les investissements en matière d’efficacité énergétique et d’accessibilité universelle.

Bénéficiaire
Association des groupes de ressources techniques du Québec

Fonds
FTS Projets d'impact sectoriel

Emplacement
Québec

Montant
100 000 $

La résilience et les pratiques innovantes

Ne pas avancer dans un monde en mouvement, c’est reculer

Avec la pandémie de COVID-19, nous avons appris que le monde peut radicalement changer du jour au lendemain. Si l’on tient compte des changements « habituels » (par exemple les nouveaux gouvernements ou le vieillissement des personnes et des immeubles), il devient évident que nous devons nous adapter constamment.

Cette évolution, bien que parfois difficile, ne devrait pas faire peur. En fait, elle nous force à revoir nos façons de faire, à nous réévaluer et à explorer de nouveaux chemins. Le Centre soutient la résilience et les pratiques innovantes, car ce sont d’importantes sources de transformation.

Nous avons appuyé cette année 62 projets, un investissement de plus de 5,5 millions de dollars qui se répartit dans toutes les provinces et tous les territoires, excepté la Saskatchewan.

Se regarder dans le miroir, l’outil d’autoévaluation

Largement bonifié par rapport aux versions précédentes, l’outil d’autoévaluation organisationnelle du Centre est plus simple, plus complet et plus efficace.

À l’aide de cet outil, tout groupe peut faire le point sur sa situation et se remettre en question sans se perdre dans l’abîme de discussions existentielles. La démarche proposée est en trois étapes simples.

Diagnostic. Un questionnaire permet aux groupes d’évaluer leurs pratiques sur les axes stratégiques communs au logement communautaire. Au bout du compte, l’application produit un diagnostic qui évalue les forces et les fragilités de l’organisation.

Prescription. Le bénéfice majeur de la nouvelle itération est l’ajout d’un générateur de plan d’action automatisé. À terme, il deviendra la cheville ouvrière entre l’inventaire des ressources et l’outil d’autoévaluation. Il représente un véritable effort de modernisation des méthodes d’accompagnements. Développé sur les bases de l’intelligence artificielle, son algorithme ira en s’améliorant au fur et à mesure que le nombre d’évaluations, de suivis et de ressources consignés dans notre plateforme informatique grandira.

Traitement. Le plan d’action permet de consigner les tâches et activités accomplies et l’appréciation de celles-ci. De cette façon, il se mute en rapport d’activité au fil de sa mise en œuvre.

Un outil qui s’améliore avec l’usage

Le trio évaluation/plan d’action/inventaire des ressources ouvre de nouvelles perspectives d’actions, pour les groupes et pour le Centre, qui dépassent largement tous les services d’appui organisationnel automatisé disponibles n’importe où au Canada. Mais pour livrer tout son potentiel, il faut que les trois pôles soient suffisamment documentés pour jouer leur rôle respectif. Maintenant que les deux premiers sont prêts, notre attention se tourne vers l’inventaire des ressources. Du personnel et des ressources informatiques supplémentaires seront investis pour le consolider en 2022-2023.

 

Projets encourageant la résilience et les pratiques innovantes

Sous les projecteurs

De Montréal à Toronto, une complicité fructueuse pour loger étudiants et étudiantes

Premiers de classes dans leurs territoires respectifs, UTILE et HOUSE sont deux nouveaux OSBL d’habitation qui découvrent et partagent les joies et les misères associées au développement et à la gestion de logements communautaires pour la population étudiante.

L’Unité de travail pour l’implantation de logement étudiant (UTILE), maintenant rejointe par la Housing Ontario University Students Equitably (HOUSE), rêve d’offrir à la gent estudiantine des logements décents à prix abordable et sans impact négatif sur la communauté d’accueil.

Les travaux d’UTILE (confirmés par ceux de HOUSE) ont permis de documenter les conditions difficiles d’habitation des étudiant.e.s et les impacts négatifs qu’apporte une importante présence étudiante dans le marché locatif. En effet, coincée entre des résidences scolaires inadéquates et des logements privés souvent en mauvais état et pratiquement toujours hors de prix, chaque cohorte universitaire contribue, bien malgré elle, à la pénurie de logements familiaux, à la détérioration du parc immobilier et à la hausse des loyers en général.

UTILE, l’apprentissage de la gestion 

Pionnière d’un modèle financier innovateur qui s’appuie en partie sur les contributions des associations étudiantes et une ingénierie financière audacieuse, UTILE possède, construit et gère un parc immobilier en pleine croissance qui hébergera d’ici peu 650 locataires.

Le financement et la construction de nouveaux immeubles sont des opérations complexes, mais essentiellement techniques pour lesquelles l’équipe d’UTILE possède tous les atouts. Les défis d’une gestion bienveillante et de l’animation d’un milieu de vie à caractère participatif reposent sur des talents d’une autre nature, comme a pu le constater l’organisme deux ans après l’accueil de ses premiers locataires.

Avec un financement de 137 000 $, le Centre accompagne UTILE dans son apprentissage et lui permet d’expérimenter différentes avenues de gestion locative, de trouver ses repères et de raffiner ses relations avec ses locataires.

Crédits photo : UTILE

UTILE, l’apprentissage de la gestion

UTILE, l’apprentissage de la gestion

Relever les défis d’une gestion bienveillante et de l’animation d’un milieu de vie à caractère participatif en expérimentant différentes avenues de gestion locative pour trouver des repères et raffiner les relations avec les locataires.

Bénéficiaire
UTILE

Fonds
Fonds d'initiative d’aide communautaire aux locataires

Emplacement
Québec

Montant
130 000 $

HOUSE, se lancer dans l’aventure immobilière

La crise immobilière qui frappe la grande région métropolitaine de Toronto n’est un secret pour personne. Pour pallier la pénurie, la mauvaise qualité et les prix exorbitants qui caractérisent l’offre résidentielle destinée aux étudiant.e.s, la Housing Ontario University Students Equitably (HOUSE) a été mise sur pied.

Quand il sera terminé, le premier ensemble immobilier de HOUSE devrait compter entre 800 et 1 200 logements destinés aux étudiant.e.s de l’Université York. Une partie des fonds requis pour assurer le développement de ce premier projet provient d’une contribution des étudiant.e.s aux cycles supérieurs de cette institution.

Pour le cofondateur et directeur général de l’initiative, Michael Jodah, il est important que l’esprit du projet soit communautaire. « Les étudiants et étudiantes se sentent seuls et isolés quand ils vivent loin de leurs parents. Notre culture fait en sorte que les gens ont l’habitude de passer leur temps sur Netflix ou à jouer à des jeux vidéo. Il faut mettre en place une structure pour établir une communauté. » Le directeur de HOUSE parle de jardins communautaires, de cuisine commune et de repas partagés. La participation des locataires sera donc fortement encouragée. « Il ne s’agit pas que de construire des logements abordables, mais de créer une façon de vivre qui est différente. »

HOUSE, se lancer dans l’aventure immobilière

HOUSE, se lancer dans l’aventure immobilière

Pallier la pénurie et la mauvaise qualité des logements avec une offre par et pour les étudiants.

Bénéficiaire
HOUSE

Fonds
FTS Projets d’impact sectoriel

Emplacement
Ontario

Montant
168 250 $

L’inclusion sociale et l’action communautaire

Sans implication des locataires, le logement ne peut être communautaire

Le logement communautaire doit non seulement refléter la diversité de la société, mais il doit aussi prendre des mesures supplémentaires pour soutenir et favoriser l’équité envers les segments de la population systématiquement marginalisée ou discriminée (les femmes, les personnes en situation d’itinérance, les personnes racisées, les personnes ayant des problèmes de santé physique ou mentale, etc.).

Le logement communautaire offre à ses habitant.e.s, quel que soit leur statut social, un lieu empreint de bienveillance et d’empathie. La participation sociale y est valorisée tant au sein du groupe que dans la collectivité, dans un contexte où les standards sociaux ont plutôt tendance à encourager l’individualisme et le désengagement communautaire. Pourtant, l’engagement social apporte un meilleur contrôle des individus sur leur vie quotidienne, améliorant ainsi leurs conditions de vie de façon significative.

Cette année, nous avons subventionné 102 projets touchant à l’inclusion sociale et à l’action communautaire, pour une valeur d’environ 8,5 millions de dollars. Toutes les provinces et tous les territoires ont bénéficié de ce soutien. Le Québec et l’Ontario, qui rassemblent 61 % de la population, ont reçu la moitié des subventions.

Comme l’an dernier, nous avons compilé des données permettant de mesurer l’impact de nos activités de financement sur les femmes et leurs enfants. Nous avons raffiné nos outils de collecte d’information, ce qui permet de brosser un meilleur portrait de notre action. Cette année, 26 projets d’une valeur totale de plus de 1,5 million de dollars et touchant plus de 10 000 logements ont ciblé les besoins des femmes et de leur progéniture. Pour l’année qui s’amorce, nous pouvons anticiper une hausse du financement des initiatives touchant les femmes, puisque nous avons entamé des échanges avec des organismes œuvrant auprès de ces dernières, comme l’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale et plusieurs YWCA à travers le pays.

Dans les prochaines années, nous souhaitons aussi recueillir des informations sur d’autres types de populations qui ont des besoins spécifiques, comme les communautés racisées. Plus nous disposons de données démographiques de ce genre, plus la compréhension du secteur s’affine et plus les actions à entreprendre se précisent. Déjà, le Centre travaille activement à identifier les meilleurs moyens à sa portée pour collaborer avec les groupes des communautés racisées, qui sont largement surreprésentées parmi les laissées-pour-compte du logement privé.

 

Projets d’inclusion sociale et d’action communautaire

Sous les projecteurs

Offrir la sécurité à des femmes de Kamloops

La face cachée de l’insécurité résidentielle ou de l’itinérance chez les femmes et les personnes de la communauté LGBTQI+ fait en sorte qu’on sous-estime leur nombre et qu’on les oublie quand on cherche des solutions. Devant la difficulté de trouver un logement adéquat ou un refuge d’urgence, plusieurs femmes déclarent ne pas pouvoir fuir la violence conjugale. En Colombie-Britannique, les services de logement et de soutien axés sur les femmes sont concentrés dans les centres urbains, laissant plusieurs régions rurales sans options de logement et de soutien approprié. Ce manque de ressources et de logement entraîne des conséquences désastreuses, car beaucoup de femmes continueront à vivre des situations abusives, ce qui peut contribuer à des formes intergénérationnelles d’itinérance et de traumatisme pour leurs enfants.

S’attaquant aux problèmes locaux, la Kamloops & District Elizabeth Fry Society veut identifier et combler les lacunes dans l’offre de logements pour les femmes vulnérables à Kamloops et dans le district régional de Thompson-Nicola. L’organisme à but non lucratif offre des programmes et des services dans les domaines du logement et de la justice communautaire, tout en exploitant trois immeubles de logements abordables.

Le Centre a accordé 61 500 $ pour soutenir ses efforts. Le projet en trois phases comprendra :

  • La recherche et la collecte d’informations pour évaluer les besoins ;
  • Un processus de planification stratégique ;
  • Le développement de partenariats et le partage des connaissances.

L’organisme, qui héberge actuellement 250 locataires réparties dans 100 unités, entend brosser un tableau clair de la situation précaire des femmes et de leurs besoins spécifiques en logement qui illustrent leurs réalités.

Offrir la sécurité à des femmes de Kamloops

Offrir la sécurité à des femmes de Kamloops

Brosser un tableau clair de la situation précaire de femmes vulnérables et de leurs besoins spécifiques en logement.

Bénéficiaire
Kamloops & District Elizabeth Fry Society

Fonds
FTS Projets locaux

Emplacement
Colombie-Britannique

Montant
61 500 $

Favoriser l’empowerment des locataires à l’île du Cap-Breton

Pendant plus d’une génération, l’île du Cap-Breton a connu un dépeuplement chronique précipité par la fermeture des mines de charbon et de l’aciérie locale, ce qui, à son tour, a entraîné des taux élevés de pauvreté et de dépendance.

Au cours des dernières années, l’île a connu un afflux de nouveaux arrivants, en partie à cause du projet pilote d’immigration de l’Atlantique et d’un exode urbain alimenté par la pandémie de COVID-19. Sans surprise, les taux d’inoccupation ont chuté et les loyers ont monté en flèche — un phénomène qui a été exacerbé par le manque d’organismes de défense des droits des locataires dans la région. De nombreux articles dans les médias locaux ont mis en lumière des pratiques de location malhonnêtes, des propriétaires profitant des étudiants internationaux et des nouveaux arrivants ainsi que l’expulsion de locataires pour augmenter le loyer.

Le Centre a accordé 113 740 $ à l’organisme sans but lucratif local New Dawn, fer-de-lance d’un mouvement dirigé par des locataires du Cap-Breton. Ces derniers créeront une organisation autonome d’éducation et de défense des locataires qui collaborera avec des groupes locaux travaillant avec des populations vulnérables. Ce projet plante les graines d’une culture communautaire d’autonomisation des locataires sur l’île du Cap-Breton.

Crédits photos : New Dawn

Favoriser l’empowerment des locataires à l’île du Cap-Breton

Favoriser l’empowerment des locataires à l’île du Cap-Breton

Créer une organisation autonome d'éducation et de défense des locataires.

Bénéficiaire
New Dawn

Fonds
Fonds d'initiative d’aide communautaire aux locataires

Emplacement
Nouvelle-Écosse

Montant
113 740 $

La croissance du secteur

De la nécessité d’accroitre la vigueur et la portée du secteur de l’habitation

La part du logement communautaire au Canada s’érode constamment, alors que les besoins de la population à cet égard, eux, augmentent sans arrêt. La croissance du secteur est donc un enjeu majeur. Bien que nous ne financions pas nous-mêmes des projets de construction, nous soutenons les groupes qui entament des démarches en ce sens et qui explorent de nouvelles stratégies pour leur croissance.

Nous appuyons les groupes dans leurs démarches de financement à la SCHL et auprès d’autres instances gouvernementales, provinciales et municipales. Nous soutenons l’exploration de nouvelles stratégies de croissance (acquisition, fiducie foncière, partenariats d’affaires, etc.). C’est ainsi que le Centre s’est activement impliqué dans l’élaboration d’un partenariat avec la Housing Investment Corporation (HI-C) afin que nos deux entités, qui ont des missions complémentaires, puissent travailler ensemble à accélérer la transformation du secteur et à la création de logements abordables.

À travers cette collaboration, le Centre deviendra la « porte d’entrée » de HI-C pour les groupes intéressés par ce financement, bonifiant ainsi le champ d’action d’HI-C sur le territoire canadien.

D’autres collaborations et investissements importants visent à accroitre la vigueur et la portée du secteur de l’habitation communautaire. Mentionnons la démarche Plancher au Québec ou le Community Housing Growth Fund en Nouvelle-Écosse (plus de détail sur ces deux projets dans la section « Des partenariats d’envergure »).

Pour l’année écoulée, le Centre a financé, au titre de soutien à la croissance, 83 projets, pour une valeur d’un peu plus de 5 millions de dollars. Toutes les provinces et tous les territoires ont bénéficié de cet argent.

 

Projets visant la croissance du secteur

Sous les projecteurs

La technique judoka pour transformer une attaque en source d’énergie

Le gouvernement provincial de l’Alberta a déclaré son intention de changer son rôle de propriétaire et de gestionnaire de logements sociaux à régulateur et bailleur de fonds, une décision importante qui façonnera le secteur du logement communautaire dans la province pour les décennies à venir.

Étant donné que le gouvernement souhaite agir rapidement avec ce nouveau plan, plusieurs craignent qu’en absence d’une proposition coordonnée du secteur à but non lucratif, les 26 000 logements abordables appartenant au gouvernement soient vendus à des intérêts privés.

Saisissant l’occasion de transformer le secteur du logement de l’Alberta pour le mieux, l’Alberta Seniors & Community Housing Association (ASCHA) et ses partenaires ont lancé un programme en trois phases visant à inspirer la cohésion et l’énergie nécessaires au secteur pour s’adapter aux logements et se les approprier.

Avec la rondelette somme de 489 000 $ donnée par le Centre, ASCHA réalisera une série d’activités de renforcement du secteur en Alberta. Ces activités sont marquées au coin de préoccupations telles que résilience, viabilité économique, écoresponsabilité, croissance et diversité. La démarche inclut un volet spécifique à l’intention des OSBL d’habitation autochtone.

Au bout du compte, on pourra mesurer le succès du projet en fonction du résultat de la discussion avec le gouvernement albertain et le dynamisme dont le secteur aura su faire preuve pour se positionner avantageusement et se développer.

La technique judoka pour transformer une attaque en source d’énergie

La technique judoka pour transformer une attaque en source d’énergie

Renforcer le secteur du logement communautaire en Alberta grâce à séries d’activités axées résilience, viabilité économique, écoresponsabilité, croissance et diversité.

Bénéficiaire
Alberta Seniors & Community Housing Association

Fonds
FTS Projets d'impact sectoriel

Emplacement
Alberta

Montant
489 000 $

Développer une fiducie foncière communautaire dans le Downtown Eastside de Vancouver

Le Downtown Eastside (DTES) de Vancouver est depuis longtemps l’épicentre de multiples crises croisées, notamment des conditions de logement dangereuses et inhumaines, des loyers en hausse rapide et une population aux prises avec d’importants enjeux de toxicomanie.

Microcosmes de ces problèmes, les maisons de chambres (Single room occupancy hostels —SRO) constituent une part importante du parc de logements à loyer abordable de la ville depuis plus d’un siècle. Alors qu’environ un tiers des hôtels SRO ont été acquis par le gouvernement et par des OSBL d’habitation, il reste environ 4 000 unités dans 100 bâtiments de propriété privée à acquérir. En raison de leur faible loyer, ces logements sont considérés comme le « dernier arrêt avant l’itinérance ».

L’Aboriginal Front Door Society et ses partenaires communautaires ont fait le premier pas vers la création d’une fiducie foncière (Community Land Trust — CLT) décolonisée, dirigée par des locataires et des groupes communautaires du Downtown Eastside. Le DTES CLT veut acheter ces maisons de chambres et d’autres actifs immobiliers en difficulté afin d’en perpétuer l’abordabilité et d’y adjoindre des espaces communautaires pour les résidents marginalisés.

Le Centre a accordé 100 000 $ pour soutenir cette vision holistique du logement, qui est essentielle à la décolonisation des pratiques et des politiques en matière de logement et d’immobilier. En cas de succès, ce processus de mobilisation dirigé par des Autochtones pourrait être reproduit dans d’autres quartiers marginalisés qui cherchent à créer des espaces communautaires abordables et sécuritaires.

Développer une fiducie foncière communautaire dans le Downtown Eastside de Vancouver

Développer une fiducie foncière communautaire dans le Downtown Eastside de Vancouver

Créer une fiducie foncière décolonisée, dirigée par des locataires et des groupes communautaires du Downtown Eastside.

Bénéficiaire
Aboriginal Front Door Society

Fonds
Fonds d'initiative d'aide communautaire aux locataires

Emplacement
Colombie-Britannique

Montant
100 000 $

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La gestion organisationnelle efficace du Centre

L’effervescence, la créativité, la cohésion et la continuité

Trois ans après sa mise sur pied, le Centre est toujours en effervescence. Il grandit, s’enrichit, s’adapte aux nouveaux besoins et soutient de plus en plus de projets. Si mettre en pratique la bonne gestion au quotidien exige de la discipline, c’est encore plus vrai dans le contexte de croissance que nous vivons. Et puisque, dans l’exercice de cette discipline, les outils sont un soutien essentiel, nous avons entrepris une réflexion stratégique avec une firme-conseil pour nous équiper.

Tout au long de l’année, l’équipe du Centre s’est penchée sur différents aspects du travail à accomplir et, à l’aide de la méthodologie dite « d’approche appréciative », nous avons produit un plan d’alignement organisationnel. Au départ, il était important de se concentrer sur un résultat à long terme : que l’organisation en son sein soit à l’image de ce que nous projetons au monde extérieur, en particulier aux organisations avec lesquelles nous travaillons. Cet alignement était au cœur du travail que nous avons ensuite déployé en trois phases : un examen des deux premières années du Centre, le développement du leadership et enfin les valeurs et la culture organisationnelles.

Cet exercice dont les bénéfices s’étendront sur plusieurs années a déjà donné plusieurs résultats très utiles :

  • L’harmonisation du leadership y compris par la redéfinition et la clarification des rôles et des responsabilités au sein de l’équipe de direction ;
  • La modélisation de la culture organisationnelle du Centre pour maintenir et stimuler l’adhésion des membres de l’équipe dans l’organisation et son évolution ;
  • Un plan d’action pour les 18 prochains mois identifiant des projets ayant une incidence importante sur la transformation du logement communautaire.

L’exercice nous servira de boussole pour atteindre les objectifs de notre mission, mais aussi pour tenir le cap sur la cohésion organisationnelle. Il fournira un cadre positif et clair à l’équipe tout en la maintenant mobilisée sur la base d’une culture vivante et de valeurs fortes. Nous attendons avec impatience l’évaluation du travail accompli en 2022 afin d’en mesurer les répercussions sur la gestion de l’organisation, car nous cherchons, chaque jour, à améliorer notre contribution au secteur du logement.

La gouvernance

La gouvernance du Centre s’appuie sur deux piliers. Le premier rassemble les personnes qui siègent au conseil d’administration (CA) et aux différents comités. Le deuxième réunit les organisations membres du Centre qui s’expriment lors des élections au CA et au moment de l’assemblée générale. Il importe de souligner que les individus qui participent à l’une ou l’autre de nos instances proviennent de toutes les régions du pays, ont tous une expérience significative du logement communautaire et le font de manière bénévole.

Conseil d’administration

Se réunissant aux huit semaines, le CA reçoit et analyse les rapports soumis par la direction générale et par les comités. Il détermine aussi les grandes orientations à suivre par l’organisation, notamment en adoptant des politiques. Le CA supervise l’offre de services et la mise en oeuvre des plans, des programmes et des projets du Centre. Cette approche permet au CA d’assumer son rôle de gouvernance, tout en accordant la marge de manoeuvre nécessaire à la direction pour que celle-ci soit en mesure de saisir les occasions qui surgissent et de gérer la mécanique de l’organisation. La plupart des rencontres du CA ont rassemblé l’ensemble de ses membres et toutes ont atteint le quorum.

Le CA du Centre a toujours opté pour des démarches consultatives et participatives pour améliorer le fonctionnement et les conditions de travail du personnel. Ces allers-retours favorisent l’adhésion et l’engagement de tous les membres de l’équipe. En 2021-2022, le conseil d’administration a notamment entériné deux importants cadres référentiels pour le bon fonctionnement de l’organisation :

  • Une Politique visant la prévention et le traitement des plaintes en matière de harcèlement, de discrimination et de violence au travail ;
  • Une Politique sur le télétravail.

Le CA est soucieux de voir à ce que cette évolution rapide puisse s’amarrer à de nouvelles pratiques, et que tous les membres du personnel et du CA puissent suivre les différentes démarches de réflexion et s’y impliquer. Il s’assure aussi que le Centre maintient le cap sur sa mission.

Bien que le conseil d’administration se concentre sur les enjeux de gouvernance, celle-ci ne peut se faire sans une compréhension fine de l’organisation. C’est pourquoi le CA a quatre comités qui permettent à ses membres de partager leur expertise avec l’équipe de direction.

Les membres du CA en date du 31 mars 2021

Tim Ross

Tim Ross

Président

Jill Atkey

Jill Atkey

Vice-présidente

Jeff Morrison

Jeff Morrison

Secrétaire

Martina Jileckova

Martina Jileckova

Trésorière

Jacques Beaudoin

Jacques Beaudoin

Administrateur

Michelle Cooper-Iversen

Michelle Cooper-Iversen

Administratrice

Daniel Godin

Daniel Godin

Administrateur

Kit Hickey

Kit Hickey

Administratrice

Lisa Oliveira

Lisa Oliveira

Administratrice

Margaret Pfoh

Margaret Pfoh

Administratrice

Sandra Turner

Sandra Turner

Administratrice

Les comités

Bien que le conseil d’administration se concentre sur les enjeux de gouvernance, celle-ci ne peut se faire sans une compréhension fine de l’organisation. C’est pourquoi le CA a quatre comités qui permettent à ses membres de partager leur expertise avec l’équipe de direction.

Comité d’allocation

Ce comité, pour lequel Jeff Morisson assure la présidence, supervise et accompagne l’équipe en ce qui a trait aux quelque 10 millions de dollars versés annuellement par le Centre. Les membres de ce comité conjuguent différentes perspectives régionales et organisationnelles du logement communautaire qui lui permettent de connaître le contexte dans lequel les projets se dérouleront et d’en évaluer la faisabilité et l’impact potentiel. Ces commentaires des membres du Comité prennent en compte ceux de l’équipe et des réviseurs et réviseuses externes et s’y ajoutent.

De plus, ce comité a la responsabilité de s’assurer de l’équilibre dans la distribution des fonds en fonction des priorités du Centre, en plus de la géographie et de la démographie canadienne.

Parmi les faits saillants du boulot accompli en 2021-2022, on peut citer :

  • Atteindre l’objectif annuel d’octroi des FICAL et FTS ;
  • Faciliter la mise en oeuvre du projet Plancher avec mise sur pause de l’allocation de subventions provenant du Fonds d’impact sectoriel au Québec ;
  • Contribuer à la redéfinition des processus d’allocations.

    Comité éthique et gouvernance

    Jacques Beaudoin dirige ce comité qui soutient et éclaire la direction en termes d’analyse des coûts et bénéfices associés au fonctionnement et orientations du Centre.

    Les domaines qui ont retenu l’attention de ce comité en 2021-2022 sont :

    • La préparation de l’audit d’intégrité du processus d’allocation ;
    • La révision de la politique de prévention et de traitement des situations de harcèlement ;
    • L’élaboration d’une politique de télétravail.

    Comité de nominations

    La composition d’un conseil d’administration de qualité ne peut être laissée au hasard. C’est au comité de nominations que revient la responsabilité d’identifier le profil des candidatures souhaitables pour constituer un CA à la hauteur des exigences requises pour administrer une organisation telle que la nôtre. Non seulement le conseil doit rassembler le bon mélange d’expertise, il doit aussi être représentatif de la diversité de la population canadienne.

    Le comité de nominations, présidé par Sandra Turner, a surtout travaillé sur trois dossiers :

    • L’identification de deux personnes pour compléter les termes de deux membres du CA avant la fin de leur mandat ;
    • La préparation d’un cycle de renouvèlement du CA, qui débute avec l’assemblée générale de juin 2022 ;
    • La planification d’un programme de formation pour les membres du CA afin de s’assurer qu’ils disposent de toute l’expertise nécessaire à l’exercice de leurs responsabilités.

    Il est aussi important de souligner que deux personnes qui ne siègent pas au CA participent à ce comité. Leur expertise en matière d’habitation communautaire et leur expérience professionnelle générale font de Hugh Lawson et Karen Hemmingson des personnes apportant un regard externe et légitime sur la composition du Conseil, en plus de disposer de réseaux qui facilitent le recrutement et la validation de candidat.e.s de haut calibre.

    Comité Finances et audit

    Bien que l’argent ne fasse pas le bonheur, il est indispensable de bien gérer celui dont on dispose, surtout si celui-ci doit servir un bien commun comme le logement communautaire.

    Avec des transactions de plus de 10 millions de dollars par année et des flux financiers qui impliquent des centaines d’organisations et de contrats dans 13 juridictions, il est important d’avoir en place des mécanismes de contrôle pour chaque transaction et une vue d’ensemble sur la santé financière globale de l’organisation.

    En tant que trésorière, Martina Jileckova anime le comité et s’assure que celui-ci reçoit toutes les informations nécessaires.

    Mais le rôle du comité Finances et audit dépasse celui du suivi. Il comporte également un élément prospectif qui lui permet de discuter avec la direction de la planification budgétaire. Le comité s’affranchit de ces deux tâches avec rigueur et diligence, comme le confirme le rapport de l’Auditeur externe une fois de plus cette année.

    En plus du travail régulier, le comité s’est attelé à une nouvelle tâche en 2021-2022. En réponse à l’évolution et à la croissance rapide du Centre, le comité, en collaboration avec l’équipe, a développé, adopté et mis en action un nouveau plan de travail annuel renforçant les vérifications trimestrielles.

    L’administration

    D’un point de vue financier, les états financiers au 31 mars 2021 audités par le vérificateur externe témoignent de la qualité du travail accompli, puisque ni son opinion ni les notes au rapport n’ont relevé d’anomalies. De plus, le même rapport démontre une situation financière saine.

    L’étape essentielle, mais méconnue de la révision externe

    L’une des caractéristiques qui distinguent le Centre de la plupart des bailleurs de fonds est la participation de pairs dans le processus d’allocation.

    Ces bénévoles de partout au pays offrent leur expertise terrain ou encore leurs connaissances académiques pour éclairer de leur point de vue la pertinence, le réalisme et les retombées potentielles de chaque projet.

    Évidemment, comme chaque projet est unique, différents réviseurs et réviseuses sont sollicités en fonction de leur expertise spécifique.

    Il faut toutefois reconnaître que, jusqu’à maintenant, l’équipe du Centre n’a pas suffisamment reconnu et valorisé la contribution des réviseurs et réviseuses. Trop souvent, ces derniers et dernières sont laissés à eux-mêmes lors de l’exercice.

    Le manque de suivis, y compris pour les informer des changements apportés au projet à la suite de leurs commentaires, ou encore de la conclusion du processus d’allocation et, le cas échéant, du projet une fois terminé sont autant de mauvaises pratiques qu’il faut corriger. Cette négligence mine l’intérêt de l’équipe de révision et donne l’impression que leur travail n’a ni conséquence ni valeur, alors que c’est l’une des forces de notre processus d’allocation.

    Conséquemment, l’une des priorités administratives du Centre en 2022-2023 est de corriger cet état de fait et d’instaurer des mesures qui garantiront que ce constat n’aura pas à être répété l’an prochain.

     

    Le plan d’alignement organisationnel

    L’informatique au service du logement communautaire

    Au cours du dernier trimestre de 2021-2022, le CA a décidé, sur recommandation de la direction, d’investir une partie significative des réserves de l’organisation dans ses infrastructures numériques. Ce grand chantier numérique sera bien utile pour le Centre, mais pas seulement pour lui.

    En effet, en cohérence avec nos encouragements à toutes les composantes du secteur de mettre en commun leurs ressources, nous entendons accélérer la cadence des ententes avec d’autres groupes pour qu’ils profitent de nos capacités pour leurs propres activités.

    Déjà, nous avons des ententes de ce genre avec Vivre en ville, le Nova Scotia Community Housing Growth Fund et le Centre autochtone sur les effets cumulatifs, et de nombreuses discussions ont lieu qui pourraient bien se conclure par une multiplication de ce type d’ententes dans les mois et années à venir.

    Ce travail n’est pas que pour rendre service aux autres. Le Centre entend bien s’assurer que l’exercice améliore aussi ses propres capacités.

    Au bout du compte, nous espérons que cette opération bonifiera notablement l’expérience des utilisateurs grâce à un design épuré qui intégrera harmonieusement les différentes facettes de nos services en ligne.

    Non seulement notre site Web, nos formulaires de demandes de fonds, les outils d’autoévaluation et les autres services seront plus agréables à utiliser, ils seront plus puissants grâce à une meilleure intégration.

    La mise à niveau élargira aussi le potentiel de nos systèmes, facilitant l’émergence de nouveaux projets et services en plus de faciliter le travail des salariés.e.s pour les suivis de dossiers et la production de rapports et d’analyses.

    L’équipe

    Notre équipe rassemble des personnes énergiques et enthousiastes qui croient profondément au droit au logement, à l’importance de soutenir les coopératives et les OBNL de logement, et à la possibilité de mobiliser et de sensibiliser les locataires pour leur permettre de faire des choix éclairés sur le logement.

    Tous les membres de l’équipe, qu’ils travaillent dans l’une ou l’autre des sept provinces où nous sommes présents, participent de façon active aux réflexions entourant le bon fonctionnement et le développement du Centre. Ils et elles s’intéressent vivement aux enjeux du logement, ce qui les amène à prendre part à plusieurs événements et formations offertes par le milieu.

    Cette année, l’équipe a participé avec enthousiasme au processus d’alignement organisationnel et au développement du plan d’action 2022-2024.

    Phénomène intéressant, en dépit de la pénurie de main-d’œuvre qui semble être un obstacle infranchissable pour bon nombre d’employeurs, chaque ouverture de poste au Centre génère plus de candidatures que la précédente. C’est signe que le Centre se développe et que son action attire les talents !

    Les membres de l’équipe en date du 31 mars 2022

    Stéphan Corriveau

    Stéphan Corriveau

    Directeur général

    Lisa Ker

    Lisa Ker

    Directrice générale adjointe

    Marie Brouillette

    Marie Brouillette

    Directrice des opérations

    Peter Wheeland

    Peter Wheeland

    Directeur des communications

    Solange Garçon

    Solange Garçon

    Adjointe de direction

    Andréanne Chevalier

    Andréanne Chevalier

    Chargée de communications

    Jeanne Lemba

    Jeanne Lemba

    Chargée de communications

    Susanne Roethlisberger

    Susanne Roethlisberger

    Technicienne des données

    Lou Seltz

    Lou Seltz

    Gestionnaire de données

    Sabine Friesinger

    Sabine Friesinger

    Webmestre/ graphiste

    Renée Hébert

    Renée Hébert

    Chargée de programme

    Brian Clifford

    Brian Clifford

    Chargé de programme

    Chrissy Diavatopoulos

    Chrissy Diavatopoulos

    Chargée de programme

    Hope Jamieson

    Hope Jamieson

    Chargée de programme

    Luc Labelle

    Luc Labelle

    Chargé de programme

    Scott Stager Piatkowski

    Scott Stager Piatkowski

    Chargé de programme

    Chris Rootsaert

    Chris Rootsaert

    Chargé de programme

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    Mot de la fin

    Le véritable défi organisationnel pour l’année à venir (en fait, les années à venir) est de compléter notre propre transformation d’une organisation réactive à une organisation proactive. Notre mission, notre plan stratégique, notre plan d’action, notre expertise, notre conseil d’administration, notre équipe, nos partenaires et alliés ainsi que nos moyens financiers et techniques créent un contexte exceptionnel pour un groupe comme le nôtre dans une conjoncture où le logement est une préoccupation de premier plan pour la vaste majorité de la population et de la sphère politique.

    Nous devons utiliser ce contexte et ces atouts puissants de manière dynamique et habilitante.

    Faillir à cette occasion aurait de bien tristes conséquences, non seulement pour le Centre, mais aussi sur les milliers d’organisations du secteur et surtout pour les millions de personnes qui voient chaque jour s’étioler la perspective d’habiter un logement adéquat à un prix raisonnable.

    Notre vision et notre mission ne peuvent pas être atteintes en restant derrière nos bureaux, attendant de recevoir et d’analyser les demandes de financement soumises par des organismes aux finances souvent précaires qui se préoccupent en premier lieu du maintien de leurs opérations quotidiennes.

    Pour la suite des choses, le Centre doit davantage assumer son leadership et agir en tant qu’animateur et inspirateur du mouvement.

    Puisque la société et les institutions officielles continuent à négliger les droits des Autochtones et à feindre que les changements climatiques ne nous affecteront pas avant des décennies, nous y consacrerons encore cette année un surplus d’intelligence et de moyens.

    Au final, en 2022-2023, nous entendons faire évoluer nos méthodes, mais les motivations et les ambitions du Centre restent rigoureusement les mêmes qu’au premier jour. Cette évolution des pratiques témoigne du dynamisme de l’organisation et de la volonté de s’offrir les moyens de réussir !

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