Pourquoi ne pas devenir réviseur.e pour le Centre ? Si vous connaissez bien le secteur du logement, votre région et/ou nos axes prioritaires (particulièrement l’environnement et la participation des locataires), vous pourriez, comme Isabelle Richard, contribuer ou continuer à contribuer à la transformation du secteur du logement communautaire.
Avez-vous envie de faire bénéficier le secteur du logement communautaire de votre expérience ? Le Centre est en recrutement constant de réviseur.e.s bénévoles pour l’aider à avoir un regard extérieur sur les demandes de subventions que nous recevons. Les réviseur.e.s lisent les dossiers de demandes et font leurs commentaires sur les projets soumis dans le but d’informer la décision d’accorder ou non la subvention demandée.
Ils et elles détiennent ainsi un rôle clé dans nos activités et dans celles des organismes demandeurs des subventions : ils et elles utilisent leur expérience pour contribuer au cheminement de projets naissants.
Mais qui sont ces réviseur.e.s? Nous avons voulu ce mois-ci vous en présenter une, afin de mettre en valeur cette importante fonction.
Isabelle Richard possède une vingtaine années d’expérience dans le secteur du logement communautaire au Québec, autant comme chargée de développement que comme membre fondatrice d’une coopérative d’habitation (en plus de toujours vivre en coop!). Elle a aussi travaillé en éducation populaire pour des projets touchant les familles et pour la Commission scolaire de Montréal.
« L’action communautaire et l’implication dans le quartier, c’est mon ADN », raconte-t-elle dans un appel vidéo, en se pointant énergiquement le bras pour appuyer son propos.
Elle a aidé le Centre à deux reprises en tant que réviseure pour l’évaluation de demandes de subventions pour le fonds d’initiative d’aide communautaire aux locataires. Elle estime passer environ trois heures à évaluer et à commenter un projet.
Tout au long de sa vie, elle s’est aperçue que le logement est au centre des préoccupations de tout le monde. « Ce dont les gens vont parler, c’est d’abord de leur histoire d’amour [puis] de leurs préoccupations d’habitation. Qu’ils soient bien nantis ou plus vulnérables, les gens vont te parler de leur hypothèque, de leur logement, de leur taudis, de leur propriétaire… »
Un constat qu’elle a aussi fait dans sa vie personnelle. Dans les années 1990, elle a elle-même vécu de l’insécurité par rapport à son logement. « Je la vivais aussi, cette réalité du Mile End [un quartier de Montréal reconnu pour son côté artistique et sa diversité où l’embourgeoisement sévit depuis des années] où on était chassés de nos maisons à cause des rénovations et des reprises de bail […] Quand t’as vécu toi-même le besoin d’assurer un toit sécuritaire pour tes enfants… Je crois que c’est s’offrir un pouvoir sur notre vie et sur notre ville [que de s’impliquer pour le logement]. [Même] mon père, qui a eu un niveau de vie élevé parce qu’il avait un travail assez important d’urbaniste, d’ingénieur et d’architecte, a tout perdu et il s’est retrouvé à vivre dans ma coopérative. Et il était très heureux. »
Isabelle est curieuse, réfléchie et adore partager ses connaissances avec les autres. Son enthousiasme est contagieux. Sa grande expérience du milieu fait qu’elle peut voir les différents côtés d’un projet.
« J’ai un côté critique, parce que je vis en coopérative. Les irritants, je les connais. Les travers des gens, je les connais », affirme-t-elle. Mais elle connaît tout aussi bien les difficultés que connaissent les organismes communautaires, et leur lutte constante pour avoir du financement et être viables financièrement.
Cette lucidité par rapport au milieu mêlée à la satisfaction qu’elle éprouve à contribuer à développer du logement l’amène à adopter une approche de « conseils bienveillants » et à valoriser le partage des connaissances pour soutenir les projets de logements communautaires.
Celle qui travaille maintenant dans le domaine du développement durable — un domaine connexe au logement, de toute évidence — ne voulait pas mettre fin à son « histoire d’amour » avec le logement communautaire. Elle souhaitait continuer à avoir un impact dans le secteur. C’est pourquoi elle a décidé de s’impliquer bénévolement avec le Centre.
« Le logement social, je le connais à tous les niveaux. Pour l’avoir défendu, pour l’avoir souhaité, pour vivre dedans. Et maintenant, [être réviseure] c’est comme une [nouvelle] étape. »
Elle parle de son expérience de réviseure comme quelque chose qui est d’une « liberté agréable ». « T’es pas payé. T’as pas d’objectifs. Faut pas le prendre comme une tâche. Le fait d’être réviseur bénévole, ça veut dire que tu peux offrir. C’est vraiment un don […] C’est comme une évolution naturelle de ton implication en logement social. »
Et c’est aussi une forme de conversation, puisque les réviseur.e.s peuvent communiquer et discuter des dossiers avec les chargé.e.s de programme du Centre. « Je crois qu’il faut nourrir ce contact humain qui est vraiment important. »
S’impliquer pour le Centre met aussi en valeur la variété des expériences en logement à travers le Canada, souligne Isabelle. « C’est reconnaître ton expertise, ta connaissance et ta différence ».
Isabelle espère pouvoir être réviseure encore longtemps (nous aussi, on l’espère!). « Je crois qu’on a besoin de ces apports de connaissances, qu’on a besoin de voir autrement. » On ne saurait mieux dire.
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Déjà septembre. Pour plusieurs, c’est le moment d’un retour à une routine plus rigoureuse. C’est aussi un bon moment pour entreprendre une nouvelle activité ou un nouveau projet. Pourquoi ne pas devenir réviseur.e pour le Centre ? Si vous connaissez bien le secteur du logement, votre région et/ou nos axes prioritaires (particulièrement l’environnement et la participation des locataires), vous pourriez, comme Isabelle, contribuer ou continuer à contribuer à la transformation du secteur du logement communautaire. Communiquez avec nous pour en savoir plus! Votre sagesse mérite d’être utilisée!
Bon mois de septembre!
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Ce texte fait partie de l’infolettre InfoCentre du mois de septembre. Pour vous abonner à notre infolettre mensuelle, cliquez ici.